Becoming Heroes
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 We call it the Fate [R.]

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Cheyenne Harrols
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Cheyenne Harrols


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MessageSujet: We call it the Fate [R.]   We call it the Fate [R.] Icon_minitimeMar 26 Fév - 15:33

Ce n’est que le début.
Il a une fin.
Ce n’est que le début.
Et pourtant personne ne sait quand il finira.

La moto freina, les pneus crissant sur le bitume abîmés de la route. L’éclat du jour avait décliné il y a environ deux heures. La fumée opaque émanant de Dieu sait où embaumait la rue à demie éclairée par de légers triangles colorés des lampadaires. Cheyenne ôta son casque lentement, et jeta un regard circulaire autour d’elle, mâchonnant nerveusement son chewing gum. Elle passa sa jambe par-dessus la scelle de sa BMW, et accrocha son casque sur la poignée. Jetant un dernier regard par-dessus son épaule droite, elle finit par s’avancer vers la porte vitrée du Dark Knight. Elle n’accorda qu’un rapide coup d’œil au pingouin qui lui ouvrit la porte d’entrée en la saluant. Ce n’était pas la première fois que Cheyenne venait au casino, et chaque fois, elle n’avait jamais misé d’argent. L’argent. C’est aussi aléatoire que la vie. Une chance sur deux. Tu vies, tu meurs, tu gagnes, tu perds. Elle se pinça les lèvres, baissant la tête, en observant toujours du coin de ses yeux noircit par le maquillage, les gens qui jouaient aux tables de jeu, alors qu’elle se dirigeait vers l’ascenseur à grand pas. Appuyant nerveusement sur le bouton d’appel, elle s’appuya ensuite, dos aux portes, et regarda les gens passer devant elle, la jaugeant de haut en bas, avec mépris et dégoût. Cheyenne sortit son paquet de cigarette, et tira son zipo de sa poche arrière de jean, le faisant claquer contre sa cuisse allumant ainsi la flamme pour allumer sa clope. La première latte d’une cigarette semble toujours venir de loin, se passer au ralenti, lentement, comme si la vie s’arrêtait soudain, et que chaque première latte était un rappel à toutes celle qui avait fait votre vie de droguée de nicotine. Les portes blindées en fer s’ouvrirent l’entement, avec un léger « ding ». Cheyenne entra dans la cage d’ascenseur, se jeta un regard noir alors qu’elle apercevait son reflet dans le miroir de fond, et se retourna, s’adossant sur le miroir.

C’était facile, presque trop facile. C’était un casino de mafieux, ok, mais c’était étrangement pas très bien gardé, quand on comparait le reste de leur organisation. L’ascenseur s’arrêta à un étage. Cheyenne redressa son visage et se maudit intérieurement de n’avoir pas appuyé sur le bouton « non-stop ». Une vieille blonde liftée boudinée dans une robe d’argent entra, et un profond dégoût, presque une envie de vomir traça son visage quand elle vit la jeune Harrols.

- Vous montez ou vous descendez ? demanda-t-elle d’une voix criarde, horrible, irritante. Comme une craie qu’on force sur un tableau noir. Cheyenne avait toujours été sensible aux intonations de voix. Et elle pouvait détester une personne rien qu’à sa voix. Sinon, elle méprisait et ignorait.
- Vous feriez mieux sortir. Assura Cheyenne en décrochant un sourire tout ce qu’il y a de plus exagérément superficiel.
La vieille resta en suspend sur le bouton de l’ascenseur.

- Sérieux vieille peau…dégage.
La femme s’interloqua, sa bouche devenant comme celle d’un poisson qu’on aurait sortis de l’eau. Ou une espèce de petit lapin sous ecstasy. Elle sortit de la cage d’ascenseur en poussant des hoquets et sifflant des « insolentes personnes ». Cheyenne cendra sa cigarette et rappuya sur le bouton ; les portes se refermèrent et la cabine continua son ascendance.

La moquette du quatrième et dernier étage était d’un jaune gerbiaque, on aurait dis un terrain de reproduction d’œuf pourries, et Cheyenne eut un haut le cœur. Elle sortit le colt qui se trouvait dans sa ceinture, coincé entre son jean et son boxer noir. Elle jeta sa clope dans un coin de la pièce, et ôta le chargeur, vérifiant une dernière fois s’il était plein. Personne. Le Lys avait tout prévu. Aucun témoin personne. Juste elle, et Harrison Brown. Harrison Brown était avocat au barreau de Salem. Grosse erreur pour lui, mais son avidité et son amour pour les femmes de joie et la richesse avait eu raison de lui. Un avantage pour la Mafia. Malheureusement, Brown semblait passer trop de temps au casino à dépenser l’argent des Androsi, plutôt que de traiter ses dossiers. Sa décadence devenait un sérieux handicap et le FBI était sur le coup. En tout cas, Cheyenne s’en foutait pas mal de connaître sa vie. Son job c’était de le tuer, point, et le reste n’avait aucune importance, sauf le fric bien sûr. Les numéros des chambres défilèrent devant ses yeux et elle s’arrêta enfin devant la porte. Arme au point, elle posa sa main sur la poignée, et s’arrêta. Non. C’était trop facile. Elle hésita un instant, et rangea son arme à sa ceinture, dans son dos. Elle toussota, et frappa à la porte, s’appuyant légèrement contre l’encadrement de la porte. Elle entendit un truc tombé à l’intérieur, des marmonnements et des bruissements. Il devait sûrement trier son fric. Il devait être blinder de tunes. Il devait sûrement se douter que son heure approchait. Il allait partir. Bref un tas de supposition inutile. Il ouvrit alors la porte, tremblant, en sueur et mal à l’aise, comme si Cheyenne l’avait surpris en train de commettre un meurtre. Il parrut désorienté, surpris. Elle esquissa un sourire charmeur, plissant légèrement ses yeux en humectant ses lèvres.

- Vous êtes Harrison Brown ?
Il acquiesça d’un signe de tête maladroit, paniqué et tremblant.
- On m’envoie pour vous tenir compagnie.
Ses yeux s’arrondirent soudain, et la panique se mélangea à de l’incompréhension et pourtant de l’excitation. Cheyenne n’attendit pas qu’il l’autorise à entrer en força la porte, entrant ainsi dans sa chambre. Il restait quelques billets par terre mais il avait du tout ranger dans son coffre.
- Qu’est ce que…Vous…Ici ? Je n’avais rien demandé.
Cheyenne se retourna lentement, ayant suffisamment jaugée la pièce. Elle sourit, et sortit lentement son pistolet de son jean. La panique revint, ses pupilles se dilatèrent, et il se mit à suer à grosse goûte, tombant à genoux, suppliant.
- Pi…pitié, je veux pas mourir.
- Ce n’est pas à moi à qu’il faut dire ça.
Le cliquetis de la balle s’engageant dans le coffre du pistolet tinta, et le coup partit brusquement se logeant entre les deux yeux. Brown s’affala sur le sol, tombant en avant, le sang de son cerveau se répandant sur la moquette immonde. La tâche imbiba le tissu et bientôt une immense flaque pourpre entoura sa tête. Cheyenne s’agenouilla, posa son index et son majeur dans sa nuque. Mort. Elle se releva. Elle détestait les jérémiades et les supplications. Elle n’avait pas une tête de bonne sœur. Elle se redressa, et alors qu’elle allait ranger son arme, la poignée de la porte de la chambre se mit à danser lentement. Quelqu’un cherchait à entrer. Son sang commença à tambouriner dans ses veines et son cœur s’accéléra. Merde.
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Mallory Fitzgerald
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MessageSujet: Re: We call it the Fate [R.]   We call it the Fate [R.] Icon_minitimeMar 26 Fév - 23:44

« Ce quartier me fout les jetons »

Mallory resserra ses bras autour d'elle alors qu'elle était penchée en avant pour mieux voir le paysage urbain dans lequel ils étaient plongés depuis quelques minutes. Drake avait relevé la capote de la voiture – il faisait étonnamment froid en cette saison. Mais la température n'était rien en comparaison de l'effet que faisaient les bâtiments de cette ville à Mallory. Cela faisait des heures qu'ils roulaient et la nuit avait commencé à tomber. Mallory avait mal aux fesses et elle se mit à gigoter sur son siège, toujours à l'affût d'un endroit où ils pourraient s'arrêter.

« Attend ! Ralentis ! » lui hurla-t-elle, brisant le silence calme qui régnait si souvent entre eux lorsqu'elle ne parlait pas ou que la radio ne jouait pas.

Drake ralentit la marche du véhicule et elle tendit un peu plus le coup pour voir le grand bâtiment lumineux qui s'élevait devant eux. Il tranchait dans le paysage, comme s'il avait été plaqué d'or brillant. Mais ça n'était pas étonnant, c'était un casino. Un sourire ourla les lèvres roses de Mallory : qui disait casino disait argent, beaucoup d'argent. Et accessoirement, des chambres d'hôtel avec douches hydromassantes et elle en rêvait depuis des semaines. Même si elle s'était toujours vantée de pouvoir vivre sans aucun de ces « gadgets », elle regrettait parfois un certain confort.


« Et si on s'arrêtait là ? » Et comme s'il venait de lui poser la question pourquoi, elle enchaîna, « Non mais regarde, on est à court de fric, et on va pouvoir s'en faire plein sans forcer... »

Il le savait aussi bien qu'elle, les clients des casinos vivaient sur une autre planète le temps de leur séjour et ils perdaient toute notion de sûreté et de propriété. Il leur suffisait simplement d'entrer dans la chambre d'un client, de forcer son coffre et de rafler tout ce qu'il y avait mis. Avec leurs pouvoirs, ça ne serait pas difficile, et ils avaient tous les deux l'oeil pour repérer les nouveaux riches. Bien entendu, la sécurité risquaient de leur poser problème, mais ils avaient vu bien pire, et encore une fois, ils avaient toujours leurs capacités formidables qui donnaient l'impression à Mallory qu'ils étaient invicibles. Elle garda son regard noisette maintenu sur Drake qui avait les yeux fixés sur la route et comme s'il avait sourit en signe d'approbation, elle fit un petit bond d'excitation sur son siège. Ils dépassèrent le casino et Drake gara la voiture un peu plus loin dans une ruelle au cas où il leur faille fuir rapidement.

Ils n'eurent aucun problème à entrer dans le casino luxueux, leur allure seule leur suffisant à entrer dans tout ce genre d'endroits. Ils auraient pu être vêtus de haillons que le portier n'aurait pas cillé. Mallory avait glissé son bras dans celui de Drake, pour qu'ils aient l'air d'un couple, et de sa main libre elle appela l'ascenseur. Rien n'aurait pu laisser transparaître qu'ils étaient là pour voler. Le grand sac à mains de Mallory était vide, mais il était de marque. Or ils avaient besoin d'argent, elle n'avait mangé qu'une barre chocolatée ce midi, et elle avait une sacré envie de poulet fris. Et d'une douche multi-jets.

Leur montée dans l'ascenseur se déroula en silence. Elle avait effleuré le bouton du quatrième et dernier étage, tout simplement parce que les suites se trouvaient toujours aux derniers niveaux des palaces. Lorsque la porte de l'ascenseur s'ouvrit sur un couloir entièrement décoré dans les tons doré et pourpre, elle lança un regard entendu à Drake. Il ne leur fallut qu'une demi seconde pour repérer toutes les caméras du couloir et ils virent qu'une zone était moins bien couverte que les autres sur la gauche. Ils s'y dirigèrent, l'air de rien, et Mallory s'arrêta devant une porte au hasard, et s'en approcha. Ils étaient dans l'angle mort de la caméra. Drake lui signifia qu'il n'y avait pas de bruit dans la chambre et qu'elle était sûrement vide. Alors Mallory s'approcha et posa sa main sur la poignée de la porte. C'était une serrure avec carte magnétique, il lui suffisait d'envoyer une rapide décharge pour tromper les circuits et débloquer le verrouillage de la porte. Au pire, Drake pourrait toujours la défoncer.

« Oh. Pu. Tain. »

Mallory resta paralysée à l'entrée de la suite, Drake plaqué juste derrière elle. Par réflexe il ferma la porte immédiatement alors qu'elle se rapprocha de lui comme pour chercher sa protection. Mais c'était plus fort qu'elle, c'était comme si elle ressentait sa force et qu'elle se sentait en sécurité chaque fois qu'elle était près de lui. Elle resta un moment immobile, serrée contre Drake, à cligner des yeux de surprise. C'était une situation où elle risquait fort de paniquer et d'hurler en agitant les bras dans tous les sens.

« Cheyenne. » fit-elle simplement, portant son regard sur la jeune femme qui se tenait debout pour éviter de regarder au cadavre gisant sur le sol.
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Drake Cavendish
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MessageSujet: Re: We call it the Fate [R.]   We call it the Fate [R.] Icon_minitimeMer 27 Fév - 18:37

7 heures et 33 minutes. Cela faisait exactement 7h et 33 minutes qu’ils roulaient sans interruption, si on oublie leur ‘pause déjeuner’ de 10 minutes, sans s’occuper du voyant du carburant qui venait de s’allumer, ni de la nuit qui venait de tomber. Ni du quartier louche dans lequel ils venaient d’atterrir. Drake ne se souvenait même pas du nom du bled qu’ils avaient quittés le matin même, mais reconnaissait bien là un des quartier de Salem. Ce qu’il faisait ici, il ne cessait de ce le demander. Parce qu’il avait un passé ici, et qu’il reconnaissait parfaitement les lieux. Il aurait voulu oublier et ne jamais remettre les pieds ici, mais apparemment ce n’était pas à lui de décider de cela.

« C’est parce que la mafia est partout dans ce coin de la ville » Il haussa un sourcil, sans toutefois montrer un autre signe d’émotion. Cela ne lui rappelait que trop bien d’où il venait, et il préférait ne pas trop en parler. D’autant que Mallory n’aurait pas écouté, elle avait bien trop froid et faim pour tenir compte d’autre chose.

Il venait de tourner au coin d’une rue, après être passé près d’une enseigne fermée d’allure assez glauque quand elle se mit à hurler. Drake sursauta, se tourna vers elle avec un regard courroucé mais ralentit tout de même un peu. Un de ces jours, ils allaient avoir un accident parce qu’elle hurlait comme ça presque sans raison valable! Il quitta un instant la route des yeux pour observer ce qui avait attiré l’attention de Mallory. Un casino. Evidemment.


« Ici ? » Il se mordit la lèvre: se pointer dans un repaire mafieux de Salem n’était pas particulièrement une bonne idée, il risquait d’être reconnu. Et qui dit reconnu, dit que sa famille serait au courant. D’accord, il avait changé depuis le temps qu’il avait coupé les ponts, mais pas au point d’être méconnaissable. Surtout, beaucoup de ses anciennes connaissances vivaient encore à Salem.

Il ne répondit rien: bien sûr qu’ils avaient besoin d’argent, ils avaient tout claqué la vieille et ne s’était plus nourris que de chocolat de la journée. Ils roulaient depuis des heures, étaient fourbus, fatigués, à cran. Après tout, ils y avaient peu de risques: ils entraient, prenaient tout l’argent qu’ils voulaient, passaient la nuit ici et déguerpissaient. Et doués comme ils l’étaient, synchro et discrets, cela ne devrait pas poser de problèmes. Rien de plus simple. Simple comme bonjour même. Vraiment ?

Sans quitter la route des yeux, il hocha la tête, une trace de sourire au coin des lèvres. Même s’il savait qu’un autre endroit serait peut être plus indiqué, ils étaient juste en face du plus grand casino de la ville, et il leur était difficile de résister à l’appât du gain. Et à la facilité du coup qui s’offrait à eux.


« D’accord » Il coupa le contact, puis se tourna vers Mallory qui avaient encore les yeux fixés sur lui. Une suite dans un palace pareil ne serait pas de trop, il savait que vivre dans une voiture, fut t-elle une mustang, n’était pas assez pour une ‘princesse’ comme elle. Et comme toujours, il cédait et avec le sourire de surcroit.

La suite fut une simple affaire de routine. Ils avaient la classe indéniable de la haute société, et le portier ne se doutait pas une seule seconde de la véritable nature de leurs intentions. D’un signe de tête, l’homme leur fit signe d’entrer et ils se dirigèrent directement vers l’ascenseur. Pas la peine de s’attarder dans la salle de jeu: il y avait de l’argent, mais aussi des risques. Alors que dans les suites, il n’y avait personne, beaucoup d’argent et aucune caméra.

L’ascenseur s’arrêta plusieurs fois, mais un seul endroit attira leur attention. Richement décoré, le couloir semblait regrouper les suites les plus luxueuses de l’hôtel. Le plus grand nombre de caméra aussi. L’habitude prit cependant le dessus dans la seconde, et ils se dirigèrent vers la porte qui n’était pas dans le champ de la vidéo surveillance. Ne pas laisser de traces aurait pu être leur crédo.

Drake entendit alors un bruit provenant de la chambre que Mallory était en train de forcer la serrure. Enfin, en train de bidouiller le système d’ouverture automatique de la porte. Le bruit était sourd, étouffé, mais il semblait provenir de l’intérieur de la pièce. Probablement rien, mais ils avaient plutôt intérêt à ce tenir sur leurs gardes s’il y avait effectivement quelqu’un à l’intérieur.


« Qu’est-ce qui se passe ? » Elle s’était arrêtée alors que la porte venait de s’ouvrir. Elle avait jurer avant d’atteindre un coffre rempli de billets et de bijoux. Et elle avait l’air effrayés. Ce qui, dans l’esprit de Drake, ne voulait dire qu’une seule chose: ils avaient un problème!

Il entra à son tour à l’intérieur et claqua automatiquement la porte. Quoi qu’il puisse se passer à l’intérieur, mieux valait que cela reste confidentiel. Avant qu’il n’ai eu le temps d’apercevoir autre chose que le plafond blanc et le lustre de l’entrée, il sentit Mallory qui venait de se serrer contre lui. Il passa le bras autour de ses épaules pour la rassurer, puis releva la tête. Il comprit vite la raison de la panique de la jeune femme, et fronça les sourcils: le spectacle était pour le moins inhabituel, et ce n’était pas du tout ce à quoi ils s’attendaient quand ils avaient décidé de cambrioler une des suites du casino.

« Nom de … » Un homme était entendu dans une mare de sang . Mort. Exécuté serait plus exact. Et une jeune femme se tenait debout à côté. Il savait que les exécutions étaient monnaie courante dans cette partie de la ville, en revanche il ne savait pas que Mallory connaissait des tueurs. Parce qu’elle venait d’appeler cette fille par son prénom.

« Une seconde … Vous vous connaissez ? » Ce n’était pas forcément la question la plus importante à poser lorsqu’on se trouve dans la suite d’un casino mafieux à trois mètres d’un cadavre, mais il ne comprenait pas vraiment. Il était sûr que ce n’était un hasard qu’ils aient choisi d’entrer dans cette suite, vu la manière dont Mallory semblait bouleversé, mais la coïncidence était tout de même frappante.
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Cheyenne Harrols
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MessageSujet: Re: We call it the Fate [R.]   We call it the Fate [R.] Icon_minitimeMer 27 Fév - 20:38

Sentant la sécurité du pistolet tremblé sous son pouce, Cheyenne resta cependant figée, son expression ressemblant plus à de la colère qu’à de la surprise, bien que ce second remporte en réalité sur le premier. Elle hocha lentement la tête, la bouche légèrement entre ouverte.

« Mallory Fitzgerald. »

Répondit elle en écho à son prénom. Elle n’avait pas vraiment changé. Toujours aussi jolie, chaque trait fin de son visage de petite adolescente de quinze ans c’était un peu plus encré dans sa peau pour préserver son allure de petite poupée. Brunette, teint rosé quoiqu’un peu grisonnant, fatigue et faim devant être les symptômes, il y avait juste son regard qui avait changé. Il était devenu un peu plus dur. Finalement, après avoir laisser un long silence s’installer tandis qu’elle l’avait jaugé, elle hocha la tête négativement, en rangeant son Colt dans sa ceinture, rajustant la sécurité.

Elle n’avait rien à craindre. C’était Mallory. Le peu qu’elle se souvenait d’elle c’était son nom de famille qui signifiait gros jackpot. Une gosse de riche qui avait sûrement du venir ici pour s’amuser au casino avec sa famille. Elle eut envie de vomir. Soudain, elle sursauta, alors qu’une voix nouvelle entra dans la pièce, Cheyenne, par pur réflexe, remit sa main sur la crosse de l’arme, ses doigts effleurant le canon. Merde. C’était qui lui ? Apparemment Mallory le connaissait, voyant comment ce dernier passait son bras autour de la jeune fille. Elle eut un dégoût profond pour ce type. Et une nouvelle envie de vomir. Elle redressa sa tête, jaugeant l’homme du regard et finit par cracher à l’adresse de Mallory.


« C’est qui Ken ? »

Elle ricana silencieusement, relâcha son arme, et leva les yeux au ciel. Non mais vraiment. Ca virait au n’importe quoi. Elle se pencha sur le côté et attrapa le paquet de cigarette qui se trouvait sur la table de nuit de Brown. Elle en tira une cigarette et s’assit ensuite sur le petit fauteuil qui se trouvait près du lit, et allongea ses jambes, posant ainsi ses pieds sur le dos du cadavre qui continuait de redécorer la moquette à l’hémoglobine. Elle tira son zipo de la poche de son jean et alluma une nouvelle fois, une nouvelle cigarette. Appuyant son menton sur son pouce, elle tapota de son autre main l’accoudoir du fauteuil en observant toujours le jeune homme. Il avait vraiment une tête de mannequin. On aurait dis un playboy tout droit sortit d’une émission de MTV. Elle sourit faussement de nouveau et tourna sa tête vers Mallory avant de lui lancer ironiquement :

« Dis donc il est très futé ton copain. »

Elle tira une nouvelle latte à sa cigarette, s’enfonçant un peu plus dans le fauteuil et donc par conséquence ses talons de chaussures dans le dos du corps. Appuyant sur les nerfs du dos, un bras se mit à bouger tout seul avant de s’écraser mollement dans la flaque de sang. Elle regardait toujours Drake, le jaugeant avec dégoût d’un regard noir, celui qui fait glacer le sang, comme elle savait si bien le faire.

Elle se pencha de nouveau vers la table basse, et attrapa le verre où baignaient quelques larmes de whisky. Elle passa le verre sous son nez, et finit par tremper ses lèvres dans le liquide. Elle eut un haut le cœur. Ignoble. Vieux whisky des années quatre-vingt. Elle lâcha le verre qui s’écrasa par terre puis elle se redressa avant de faire un signe de tête à Mallory :


« Qu’est ce que tu fiches ici ? Tu t’es perdue de ton Boston natale ou quoi ? »

Un scénario se forma alors dans sa tête. Grande fête de riches, tous au Dark Knight pour trafiquer argent et histoires mafieuses, et les jeunes petits protégés s’envoyant en l’air dans les chambres de l’hôtel du casino untel unit.

Enfin. Qu’est ce qu’elle en avait à foute après tout ? Elle se trouvait drôlement calme pour quelqu’un qui venait de se faire surprendre sur le lieu d’un crime, arme au poing, et pieds baignant dans le sang. Elle jeta discrètement un regard par la fenêtre. Personne. Silence total. Le calme avant la tempête.
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MessageSujet: Re: We call it the Fate [R.]   We call it the Fate [R.] Icon_minitimeSam 1 Mar - 21:01

Le fait que Cheyenne la reconnaisse la détendit un peu. Au moins, aussi psychopathe fût-elle devenue, elle ne semblait pas animée d'une envie de tuer Mallory comme elle avait sûrement descendu le pauvre gros qui gisait à ses pieds. Mais elle resta néanmoins placée devant Drake, parce que visiblement, sa tête à lui ne lui revenait pas. D'abord s'assurer que la situation est sans danger avant de tenter quoique ce soit, et c'est ainsi que le regard de Mallory glissa vers le revolver que Cheyenne venait de ranger mais qu'elle gardait prêt à tirer. Lorsque Cheyenne demanda qui était « Ken », elle esquissa son célébrissime sourire plein d'hypocrisie dans lequel on pouvait aisément lire qu'elle était irritée. S'il y avait bien quelque chose que Mallory avait toujours eu dans sa vie, c'était cette faculté étonnante à s'énerver intérieurement et n'en rien laisser paraître qu'une petite touche effrayante dans son allure. Sa grand tante Aimee avait souvent juré ses grands dieux que le diable avait possédé Mallory lorsqu'elle lui lançait ce même sourire les jours de réunion de famille. Elle fit comme si elle ne relevait pas la remarque sur l'intelligence de Drake, gardant son sourire figé sur ses lèvres, sourire qui frémit légèrement lorsque le cadavre fit un mouvement. Voyant que Cheyenne commençait à se sentir à l'aise, toutes proportions gardées, elle fit un pas en avant pour disparaître de l'obscurité du hall et pour entrer dans la lumière du salon.

« Cheyenne, voici Drake. » Elle se tourna ensuite vers Drake, et continuant ses simagrées, elle présenta Cheyenne, « Et Drake, voilà Cheyenne. On s'est rencontrées à une soirée. » fit-elle en guise de simple explications.

Son sourire se mut alors en un sourire de convenance, dans lequel on ne lisait plus rien et qui était encore plus effrayant pour cela. Alors que Cheyenne leur lançait des regards noirs, Mallory ripostait avec ce sourire de poupée de cire. Elle suivit des yeux la course du verre de cristal qui vint s'écraser à terre. « La pauvre, elle est complètement cinglée » pensa-t-elle alors qu'elle relevait son regard horriblement amical vers Cheyenne. « Quelle situation de fous » songea-t-elle ensuite, scannant la vaste pièce à la recherche du placard dans lequel était rangé le coffre. Dans toutes les suites de tous les palaces on pouvait trouvé un petit placard discret qui contrastait avec le reste du mobilier et au fond duquel était camouflé le coffre alloué à chaque client. Elle le trouva enfin et son regard s'attarda dessus. C'était le meuble qui soutenait la télévision. La petite serrure était presque invisible à l'oeil nu, mais derrière devait forcément se trouver le coffre. Les quelques billets de cent dollars tachés de sang indiquaient bien qu'il devait être plein aux as. Mais petit détail : qu'est-ce que Cheyenne foutait ici ? Ignorant sa question, elle lui répondit par une autre question :

« Et toi qu'est-ce que tu fous ici avec un macchabée ? T'en veux à son fric ou quoi ? »

Le regard de la jeune femme s'attarda sur la peau grisâtre de Cheyenne. De toutes façons, maintenant qu'elle les avait vu, ils ne pouvaient pas faire marche arrière et aller visiter la suite suivante l'air de rien. Mallory sentait l'électricité pulser dans ses veines et le bout de ses doigts frémissait d'électricité statique.


« Ça te va bien les cheveux comme ça. »
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MessageSujet: Re: We call it the Fate [R.]   We call it the Fate [R.] Icon_minitimeMer 5 Mar - 19:44

Décidément, rien ne se passait comme il aurait pu le prévoir. En théorie, ils étaient sensés entrer dans l’hôtel sans se faire soupçonner le moins du monde, cambrioler la chambre d’un gars bourré et plein au as, puis filer avant que l’on ne les soupçonne. Mais, puisque c’était justement un plan, rien ne se passait comme prévu. La chambre s’était révélée non pas vide, mais occupée par une tueuse et un cadavre qui n’avait pas finit de saigner. Génial. Et qui plus est, une tueuse qui connaissait Mallory. Youpi.

La fille -elle s’appelait apparemment Cheyenne, mais ce n’était pas son problème- le fixait comme s’il était le dernier des crétins, ne se privant pas pour le signifier très clairement. Il serra les machoires: si elle éprouvait immédiatemment de l'antipathie à son égart, la réciproque était également vraie. Une fille au teint gris, avec un colt et whisky, les pieds sur un cadavre comme si de rien n'était n'était pas exactement le genre de personne qu'il aurait put côtoyer. En fait, la version homme de Cheyenne correspondait parfaitement aux types qui se prenait une droite dans les bars, mais il avait des principes, ne répondre que si on le cherchait. Or, le dégout qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre n'était pas une raison suffisante pour une réplique cinglante, et Drake ne répondit pas, ignorant ses allusions en se contentant de rester impassible face au regard qu’elle lui lançait. Sans pour autant baisser les yeux. Ce n’était la chose la plus facile qu’il soit, puisqu’elle était enveloppée d’un nuage de fumée qui ne cachait rien du la lueur noire de ses yeux et que la cadavre à ses pieds tressaillait pas à coup. Pauvre vieux, même mort il continuait à avoir l’air d’un clown en costume. Malgré le frisson qui lui secoua l'échine, il soutint le regard noir de Cheyenne, puis détourna les yeux et inspecta rapidement la pièce. Rien de plus qu'une suite ordinaire, pas de caméras ou d'objets inhabituels, si on exepte le cadavre bien sûr.

Il fronça les sourcils quand Mallory les présenta. Comme s’il en avait quelque chose à faire du nom de cette fille. Elle le prenait pour un playboy stupide, lui pour une tueuse de sang froid. Pas vraiment ce qui vous incite à faire connaissance.

Malgré tout, sa bonne éducation reprit le dessus: après tout, il se fichait pas mal de ce qu’elle pouvait penser. Ils allaient filer d’ici en vitesse, et ne se croiserait plus. Pas de quoi en faire tout un plat, alors autant rester un minimum correct. Sans pour autant la regarder, il baissa la tête dans un salut aussi honnête que le sourire de Mallory assortit d‘un ‘hum’ peu convaincu. Comme ça les petites filles riches et les tueurs fréquentaient les mêmes soirées ? Bien que peu convaincu, il garda l’expression neutre qu’il avait adoptée, l’agrémentant d’un petit sourire ironique. Sur ce coup là, ils étaient bien assortis, on aurait presque cru qu’ils étaient sincère alors que, justement, c’était tout le contraire.

Il s’appuya au mur, les mains dans les poches tandis que les deux jeunes femmes semblaient engager une conversation pour le moins tendue et plus qu’hypocrite. Après tout, Mallory venait de repérer le coffre, et il s’était assuré qu’il n’y avait pas de caméras. Maintenant, il fallait savoir s’ils pouvaient agir maintenant, où s’ils devaient déguerpir et trouver une autre cible. En fin de compte, elle ne semblait pas connaitre si bien que ça l’autre fille, et pour rien au monde Drake n’aurait pris le risque de cambrioler la chambre d’hôtel devant elle. Après tout, il n’avait aucune idée de qui elle était, si elle était liée à la mafia ou non. Raison de plus.


« Je savais pas que t’avais des amies de la carrure de Jason Bourne » Il fixa le meuble télé qui servait, comme Mallory devait l’avoir deviné, de coffre fort, puis esquissa un sourire amusé: qui d’autre qu’elle parlerait de coupe de cheveux en plein milieu d’un coup ? Avec une tueuse qui plus est ! Cela dit, ce n’était le moment de discuter de choses aussi futiles: le coup de feu avait fait du bruit, et il y avait de grandes chances que quelqu’un débarque. Ce qu’il préférait éviter, s’il avait le choix.

Drake resta un instant immobile pendant qu’elles parlaient, préférant éviter de se mêler à la conversation, n’en ayant d’ailleurs aucune envie, puis fit quelques pas en direction de la fenêtre. Les lumières éclairaient faiblement la rue, déserte. Pas un chat.


« On devrait filer d’ici en vitesse, j’ai pas spécialement envie de m’attarder ici » Tant pis pour le coffre, il y avait bien d’autres hôtels dans la ville. Pas forcément avec des clients aussi fortunés, mais à coup sûr n’abritant pas de tueurs. Ou de tueuses.
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MessageSujet: Re: We call it the Fate [R.]   We call it the Fate [R.] Icon_minitimeVen 7 Mar - 16:50

Cheyenne resta un instant de marbre, ses sourcils se fronçant lentement alors qu’elle jaugeait Mallory. Elle jeta un bref regard au jeune homme qu’elle lui présenta comme se prénommant Drake. Drake. Bon. Il se rattrapait sur le prénom, ça sonnait plus bien. La question que lui adressa Mallory l’a surprise quelque peu. Elle semblait plutôt calme et tout à fait raisonner pour une jeune princesse qui se trouvait fasse à un mort et son bourreau. On était très loin de la soirée où elles s’étaient rencontrées. A cette époque, le simple fait que pour la première fois – quoique ce fût un peu exagéré de penser que c’était la première fois – Cheyenne ne ressente pas la moindre animosité pour elle l’avait quelque peu fascinée. Aujourd’hui, alors que tout semblait montrer que ce petit brin de fille était innocente et rongée par le fric, il en était tout autre. Le sentiment de dureté et d’expérience que Cheyenne avait cru percevoir dans son regard renforça son idée comme quoi Mallory était plus qu’une bourgeoise sans grand intérêt.

La jeune Harrols baissa la tête et ricana doucement suite à la remarque sur sa coupe de cheveux. C’est vrai qu’elle avait changé. La jeune brunette à frange n’était plus. Un coupé court à son passé…Sans faire de jeux de mots.
Cheyenne se redressa finalement, se levant du vieux fauteuil aux imprimés floraux, et s’avança vers Mallory sans toute fois la regarder, et faisant un léger signe de menton vers l’homme qui continuait de se vider de son sang, elle cracha avec dédain.

« Je ne savais même pas que ce type était riche. »
Elle se redressa enfin et à présent posa son regard dans celui de Mallory, sentant en même temps celui de Drake qui se voulait tout sauf être sympathique.
« Je ne suis pas là pour son coffre. Je devais juste le tuer pour toucher une prime. »

Alternativement, elle posa son regard sur Drake, puis sur Mallory comprenant alors soudain la raison de leur venue ici. Elle esquissa un sourire mauvais à la réflexion de Drake et relâchant ses épaules comme si elle se détendait, elle plissa les yeux et souligna d’une voix grinçante.
« C’est qu’il aime le cinéma américain ton mec. T’as pas trouvé plus puéril comme comparaison ? »

Malgré le fait qu’elle avait une envie incontrôlée de lui décrocher sa mâchoire angélique, Cheyenne se radoucit lorsque ce dernier objecta très justement qu’il valait mieux ne pas tarder à déguerpir. Elle acquiesça d’un très discret hochement de tête, son expression devenant tout à fait sérieuse.
« Ken marque un point. Il y a une ronde de sécurité toutes les vingt cinq minutes. »
Cependant, elle ne cilla pas et relevant lentement son bras dans un geste qui semblait lourd et fatigué, elle pointa le meuble en bois vernis au fond de la pièce et dit d’un air exceptionnellement naturel.
« Si vous cherchez le coffre il se trouve derrière la télévision dans le buffet là-bas. »

Cheyenne se retourna et regarda Mallory qui semblait quelque peu inquiète et suspecte. La tueuse soutint son regard lui faisant clairement comprendre qu’il n’y avait aucun piège dans sa demande et qu’elle avait bien compris ce à quoi aspirait le jeune couple. De plus, loin d’elle l’idée de braquer cet homme. Elle se contentait toujours d’un argent durement (enfin tout est relatif) gagner, et évitait toujours de dépouiller les morts. Mais la principale raison était surtout que si ce fric était là, que le mort était là, et que la mafia était justement derrière tout ça, il n’était pas judicieux de soutirer cet argent qui revenait clairement aux Androsi. Le voler ne ferait qu’enfoncer un peu plus Cheyenne qui se tenait sur un léger fil dans ses rapports avec la Mafia et le Lys Pourpre dont elle ne se gênait pas le moins du monde de tuer de temps en temps quelques agents ou même de leur soutirer plus d’argent qu’il n’en fallait. Elle avait beau être cinglée, elle n’était pas stupide. Sa vie ne tenait qu’à un fil et son « don » ne lui servirait probablement pas à se défendre contre des dizaines de tueurs. Il valait mieux donc faire profil bas.

« Vas y je te dis, je surveille l’entrée. Faites vos affaires et on se tire. »
Ajouta de nouveau Cheyenne, empressant Mallory de prendre une décision rapide. Elle s’étonna d’ailleurs, après cette longue réflexion sur sa survie de vouloir l’aider…non elle ne voulait pas vraiment l’aider, juste la couvrir. Il y avait une toute petite nuance, mais elle avait cette drôle de sensation, cette toute petite peur qui lui disait qu’elle n’aimerait pas que Mallory ce fasse prendre. C’était comme si elle avait une sorte de…sympathie.


Dernière édition par Cheyenne Harrols le Ven 21 Mar - 16:22, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: We call it the Fate [R.]   We call it the Fate [R.] Icon_minitimeMar 11 Mar - 17:46

Mallory haussa un sourcil plus que sceptique et surpris. Déjà, tuer quelqu'un, c'était quelque chose de difficilement envisageable pour elle, mais en plus, le tuer sans véritable intérêt – à savoir l'argent – c'était encore plus hors de portée de son esprit. Cela pouvait paraître tellement futile de n'avoir d'intérêt que dans l'argent, et même si Mallory avait mis longtemps à s'en rendre compte parce qu'elle avait toujours vécu dans l'opulence, il n'y avait que ça qui comptait sur terre. Vous aviez l'argent et vous avez tout : pouvoir, prestige, sécurité, santé. Il n'y a plus rien à craindre, plus d'imprévus, plus de surprises, plus d'envies ni de désirs. Mais voilà, elle avait choisi la voie secondaire pour obtenir de l'argent, elle avait compris comment passer entre les mailles du filet sans être une hippie qui renonce à tout ce qui brille. Avec Drake, ils gardaient les imprévus, les surprises, les envies, les désirs, l'adrénaline en dépensant tout du jour au lendemain. Chez eux l'argent n'était pas une réserve, c'était un flux continu. De toutes façons, l'argent n'a aucune autre fonction que moyen d'échange. Ce n'était que des bouts de papier. Un billet ne coûte même pas 10 cents à l'impression... Et aussi, ce que Mallory savait, c'était que l'argent n'amenait ni amis, ni amour.

Une prime ? Il était difficile pour Mallory d'ouvrir plus les yeux qu'elle ne les avait déjà écarquillés. Plus ça allait et plus elle était persuadée que Cheyenne allait bientôt lui montrer qu'elle avait aussi des pouvoirs. Tout ceci devenait complètement surréaliste. Pendant un quart de seconde Mallory se mordit l'intérieur de la joue, et au vu de la douleur, elle ne rêvait pas. A quand la chute de météorites ?

Elle se pressa les yeux du bout des doigts quand Cheyenne attaqua de nouveau Drake et poussa un long soupir. La prochaine ronde allait bientôt passer, il leur fallait donc être silencieux le temps que les gardes fassent le tour du couloir pour pouvoir ensuite sortir de la chambre. Elle n'était pas certaine de pouvoir tenir le coup jusque là avec l'air de la chambre qui lui devenait irrespirable et cette tension plus que palpable entre Drake et Cheyenne. Elle avait l'impression que si elle faisait une étincelle toute la suite s'embraserait dans la seconde suivante. En plus, il fallait composer avec le pauvre bougre qui se vidait de son sang sur la moquette.

La jeune femme adressa à celle qui était devenue à ses yeux une assassine complètement détraquée et corrompue un sourire hypocrite puis se tourna pour lancer un regard interrogatif à Drake, cherchant chez lui une quelconque approbation.


« De toutes façons, on n'a pas le choix, » lui souffla-t-elle discrètement, même si elle était certaine que Cheyenne avait entendu. Mais elle soutint son regard vers Drake parce qu'il restait un petit problème. Pour forcer ce coffre, ils allaient devoir utiliser leur pouvoir. Imaginer Mallory avec un fer à soudure dans les mains était comme concevoir mentalement le prochain Hiroshima. Mais bon, Cheyenne semblait vouloir leur tourner le dos pour guetter dans l'entrée, et une fois encore, ils n'avaient pas le choix. Tant pis, si Cheyenne réagissait un peu violemment, Mallory pourrait toujours lui envoyer une décharge suffisante pour la paralyser et la lancer sous les pommiers pendant quelques minutes, le temps de déguerpir. Même si elle regretterait un tel acte, après tout, elle l'aimait quand même pas mal cette frappée.

Elle fit un pas comme un robot rouillé, puisqu'elle n'avait pas beaucoup bougé depuis son entrée dans la chambre, et après avoir lancé un regard consécutif à Cheyenne qui se dirigeait vers la porte et Drake, elle continua sa route, enjamba le cadavre en fermant les yeux à ce moment précis, et s'approcha du meuble. De ses cheveux, elle sortit une barrette qui lui suffisait amplement pour crocheter la minuscule serrure, puis ouvrit en grand les deux panneaux de bois. Elle jeta un dernier regard vers Cheyenne pour s'assurait qu'elle avait bien le dos tourné, puis se mordit la lèvre et souffla à Drake :

« J'y vais. »

Le coffre avait un digicode électrique, elle apposa ses doigts sur le clavier et envoya une décharge électrique qui fit exploser le petit écran lumineux en dégageant une odeur de roussi. L'appareil de sécurité était maintenant mort, il ne restait plus qu'à Drake d'user de sa force pour ouvrir la porte du coffre.
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MessageSujet: Re: We call it the Fate [R.]   We call it the Fate [R.] Icon_minitimeVen 14 Mar - 21:15

Drake tourna une seconde la tête vers Cheyenne tandis qu’elle approuvait l’idée de déguerpir. Tant mieux pour elle, mais son avis de l’intéressait pas vraiment en fait. Pour ne pas dire qu’il n’en avait strictement rien à faire. Il haussa un sourcil en gardant les yeux fixés vers l’extérieur, sceptique: s’il y avait une ronde toutes les 25 minutes, alors la prochaine devait être proche. Dangereusement proche. Il fallait se décider vite entre agir ou filer, sans perdre de temps en discutions inutiles. Parce qu’avec un cadavre se vidant petit à petit de son sang dans la pièce, il leur serait difficile de repartir comme si de rien n’était.

Il suivit la direction qu’indiquait Cheyenne: la télé. Comme ils l’avaient immédiatement remarqué. Mallory et lui avaient faits assez de casses pour repérer du premier coup d’œil un coffre fort, chambre d’hôtel de luxe ou bijouterie de quartier. Son regard se durcit en entendant la tueuse parler de les surveiller l’entrée: il ne lui faisait pas confiance. Pas du tout. Même s’il était un escroc, il savait parfaitement que les tueurs jouaient un niveau au dessus. Qu’est-ce qui leur garantissait qu’elle n’allait pas filer et les laisser aux mains des flics après tout ? Rien, et le fait que Mallory la connaisse n’intervenait en rien dans son jugement. Les mains dans les poches, une mine sombre sur le visage, Drake baissa légèrement la tête vers le jeune femme, et haussa les épaules: effectivement, maintenant qu’ils étaient là … Il n’était pas ravi d’avoir à agir dans ces conditions, mais en se débrouillant bien ils arriveraient à empocher un petit magot suffisant pour tenir un moment. Et se faire oublier avant même d’être reconnus.

Peut être aurait t-il dû se détendre un peu et relativiser, mais Drake n’aimait pas la tournure que prenait les évènements. Rien ne se passait comme ils l’avaient prévu, et voilà qu’ils allaient forcer un coffre avec un témoin. Qui ne regardait pas dans leur direction, puisqu’elle leur tournait le dos, mais c’était tout comme.

Il vérifia à son tour les alentours à travers la porte, la fenêtre puis suivit Mallory. Il lui adressa un sourire en hocha la tête: après tout, même si elle maitrisait ses pouvoirs, on ne savait jamais comment l’opération allait tourner. Il cilla quand l’écran exploser, puis hocha de nouveau la tête: tout s’était, pour le moment du moins, déroulé à la perfection. Pas de bruit, pas d’éclat de lumière, rien. Peut être même que Cheyenne ne s’était pas rendue compte des capacités extraordinaire de la jeune femme.

Drake serra les poings, sentant progressivement sa force se décupler, et quand il se sentit prêt, il inspira d’un coup. Le système codé n’était pas tout, il y avait aussi une sorte de verrouillage mécanique qui empêchait le coffre de s’ouvrir en cas de panne d’électricité.


« Attention, recule un peu » Il jeta un coup d’œil rapide à Mallory, vérifiant qu’elle n’était pas juste à côté de lui: il maitrisait à peu près son pouvoir, mais pas à chaque fois. Et il ne voulait prendre aucun risque. Lui était habitué, et au pire s’égratignerait les mains, mais n’avait aucune certitude quand à la trajectoire de la porte du coffre. Autant être un minimum prudent.


Il ferma les yeux, puis appuya de toute ses forces contre la porte du coffre fort. Le résultat ne se fit
pas attendre bien longtemps, et la porte s’ouvrit d’elle-même, tombant sur le sol avec un bruit sourd. Violent. Jusque là, ils avaient été discret, mais il aurait réveillé un ivrogne là. Cela dit, le résultat était à la hauteur de leurs espérances, puisque l’intérieur du coffre était aussi rempli que ses jumeaux des banques suisses. Billets et bijoux cachaient des objets de luxes Il adressa une mine désolée à Mallory en se tournant vers elle, puis regarda Cheyenne: bien sûr, elle s’était retourné. Pas étonnant cela dit, on aurait dit qu’une table de marbre venait de s’effondrer sur le plancher.

Il hésita une seconde, puis ils vidèrent le coffre de son contenu: après tout, maintenant qu’ils étaient là, autant en profiter. En quelques instants, plus rien, plus aucune trace d’objets de valeur d’aucune sorte: ils étaient efficaces de ce côté-là. Très efficaces.


« Beau boulot Fitzgerald » Son ton oscillait entre ironique et admiratif, comme à chaque fois qu'il utilisait son patronyme, surtout lorsqu'ils réussissaient un coup. Car celui-ci l'était presque. Il lui adressa un sourire, puis remit les mains dans ses poches en se dirigeant vers la sortie de la pièce: maintenant qu’ils avaient finit leur boulot, mieux valait ne pas s’attarder ici. Il hésita de nouveau, regarda Mallory, puis continua: « On file d’ici maintenant ? » Il avait décidé de faire comme si Cheyenne n’était pas là: c’était le meilleur moyen pour ne pas accentuer l’animosité qui régnait dans l’air depuis qu’ils étaient arrivés. Surtout qu’elle avait sûrement dû se douter de quelque chose: après tout, on ne détruit pas un coffre d’un claquement de doigts!
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MessageSujet: Re: We call it the Fate [R.]   We call it the Fate [R.] Icon_minitimeLun 24 Mar - 19:18

Posant délicatement ses doigts autour de la poignée de la porte, Cheyenne la fit lentement tourner et ouvrit la porte. Elle prit une profonde inspiration, et avança quelque peu sa tête dans l’embrassure. Personne. Elle soupira, soulagée, et resta figée pourtant devant la porte, sa main toujours fermement enlacé autour de la boule dorée qui servait de poignée. Sa nuque commençait à la picoter. Elle connaissait cette sensation. Elle ne la connaissait que trop bien. Lorsqu’elle tuait, son pouvoir s’éveillait. Il voulait lui aussi user de force et de violence, il voulait exploser, sortir, prendre une possession totale de son corps.

Cheyenne ferma les yeux, prenant une longue inspiration. Garde ton calme. Ne craque pas, pas maintenant, ce n’est pas le moment. Elle sentait le cadavre qui gisait sur le côté, et Mallory et Drake s’afférer dans la pièce d’à côté. Pourtant, c’était comme si c’était extrêmement flou, comme si le temps s’était comme figé, et qu’elle était totalement sortie de son corps.

Combien de temps elle resta ainsi, yeux clos, elle ne sut pas, mais ses paupières s’ouvrirent d’un coup, ses pupilles se dilatant complètement. Elle sentit ses veines frapper avec force ses tempes. Il était là. Il montait. Elle tenta de reprendre sa respiration et lâcha la poignée. Reculant lentement, elle se tourna, et s’avança d’un pas lourd vers le salon. D’un coup, elle fut prise d’un haut le cœur, faisant face avec horreur à Drake soulevant à main nu la porte du coffre fort. Merde. Ca changeait la donne. Ce n’étaient plus de jeunes bandits en mal de fric. Non c’étaient des espèces de mutants transgéniques comme elle, qui utilisaient leurs dons pour braquer et piller.

Elle resta de marbre, abasourdis alors que Ken proposait tout naturellement de se tirer, sans même la regarder. Dans un geste rapide, celui d’instinct, celui que lui dictait son cerveau et non son cœur, Cheyenne dégaina le colt 45 qui était serré dans sa ceinture. Sa main quelque peu écartée de sa jambe, elle resta figée dans cette position qui même si elle avait son pistolet dans la main, ne menaçait pas les deux personnes en face d’elle. D’ailleurs, d’un coup elle redressa son bras et tira dans le mur d’en face. Jetant un faible coup d’œil, elle acquiesça d’un signe de tête et fit volte face, se dirigeant vers la porte. Au fond d’elle, elle pria pour que son instinct ne l’ait pas trahis. Ouvrant la porte à la volée, elle sortit de la chambre arme au poing et vit au bout du couloir un garde, tombé au sol.

Elle s’avança prudemment et se baissa posant son index et son majeur dans sa nuque pour sentir son pouls. Mort. Alors que son esprit était resté focalisé par la découverte des pouvoirs du couple Mattel, son instinct lui, ou une partie d’elle avait détecté le danger. Sur le coup, quoique rassurée, elle eut quelque peur d’elle-même et de ce qu’elle pouvait faire sans se contrôler. Elle jeta un regard aux alentours, et ramassa la douille de sa balle qui traînait près du corps et se releva d’un coup.

Elle retourna dans la chambre en courant, et haletante, rangeant son pistolet dans sa ceinture. S’appuyant dans l’embrassure de la porte, elle reprit doucement sa respiration et balbutia :


« On a intérêt à déguerpir…Et très vite. »

Elle ne donnait pas plus de trois petites minutes avant que d’autres gardes ne montent à leur tour. Elle avait mal jugé le temps de ronde, et elle se retrouvait dans une situation délicate. En temps normal elle aurait pu sortir seul de l’hôtel casino, avec discrétion et rapidité, mais elle était sérieuse handicapée, repérable à tout moment si Barbie et Ken l’accompagnait. Il fallait trouver un plan vite, très vite.
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MessageSujet: Re: We call it the Fate [R.]   We call it the Fate [R.] Icon_minitimeMar 25 Mar - 18:03

Elle ? Amoureuse de Drake ? Jamais de la vie. C'était comme s'ils s'étaient juré implicitement de n'impliquer aucun sentiment entre eux lorsqu'ils prirent la route pour la première fois. Il était un ami, rien de plus, et certainement pas un ami avec plus-value comme on aurait pu le croire, si non la situation serait devenue totalement intenable. Bon, peut-être son meilleur ami après tout, parce qu'il la connaissait mieux que quiconque et savait aussi mieux que n'importe qui la supporter et ce dont elle avait besoin. Mais ça n'était pas ce que l'on pouvait deviner en voyant le regard admiratif qu'elle portait sur lui chaque fois qu'il utilisait son pouvoir, comme là.

Mallory tendit son sac à Drake après une seconde durant laquelle ses yeux s'arrondirent devant le contenu du coffre. Cela dépassait de très loin ses espérances. Avec ça ils pouvaient être tranquilles pendant une bonne dizaine de jours, ce qui était rare dans le quotidien de Drake et Mallory. Avec un peu de chance ils iraient même faire nettoyer la voiture de Drake. Enfin, pour l'instant, il fallait déjà la rejoindre sans trop d'encombres et ça n'était pas gagné, d'autant plus que Mallory venait de réaliser que Cheyenne les avait vu. En même temps, c'était prévisible, mais le regard que portait Cheyenne sur eux et le colt qu'elle avait la ceinture n'étaient pas vraiment là pour la rassurer.

D'ailleurs, le souffle de Mallory se glaça quand Cheyenne sortit son colt et elle eut le temps de penser « On va tous mourir » jusqu'à ce que la jeune femme aux cheveux courts tire dans le mur devant eux. Cette fois, c'est sûr, elle est complètement tarée, pensa-t-elle, les yeux grands ouverts et la bouche bée devant le tir qu'elle venait de faire. C'était quoi son problème ? Trop d'émotions d'un coup ? Et le pire dans tout ça, c'était qu'elle n'avait pas l'air plus surprise que ça par les pouvoirs de Drake – elle n'avait pas encore vu ceux de Mallory mais à en juger de la situation critique, ça n'allait pas tarder – mais restait concentrée sur leur problème du moment. Se tirer de l'hôtel en quadruple vitesse.

Mallory et Drake se dirigèrent vers la porte à la suite de Cheyenne et la jeune femme ne put qu'à peine étonnée de voir qu'en fait Cheyenne venait d'abattre un garde à travers le mur. Pas très épais... songea-t-elle en regardant Cheyenne revenir à toute vitesse vers eux. Elle posa sa main sur l'avant-bras de Cheyenne, sans penser au fait qu'elle n'aurait jamais osé la toucher en temps normal, et l'incita à se reculer alors qu'elle lançait un regard codé à Drake, regard disant qu'elle allait user de son pouvoir bientôt.


« Attend, recule. »

Elle s'avança dans le couloir et repéra la première caméra qui quadrillait le couloir par lequel ils devraient passer pour se rendre à l'issue de secours – l'ascenseur étant plus que décommandé dans des cas pareils. Elle tendit le bras et un flot d'étincelles bleues jaillit du bout de ses doigts pour aller faire griller l'appareil qui fuma légèrement. Le sac dans une main, elle prit la main de Drake de l'autre et d'un signe de menton signifia à Cheyenne de sortir de la chambre. Elle recommença l'opération de carbonisation de caméras par deux fois jusqu'à ce qu'elle pose la main sur la poignée de la porte qui menait à l'escalier de secours en extérieur. Déjà des voix graves et des cliquetis de pistolets que l'on arme se faisaient entendre derrière eux alors que la porte de l'ascenseur s'ouvrait dans un petit « ding » facilement reconnaissable.

« Putain. »
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MessageSujet: Re: We call it the Fate [R.]   We call it the Fate [R.] Icon_minitimeMer 26 Mar - 21:41

Tout semblait se dérouler comme sur des roulettes, et, mis à part le cadavre du pauvre type qui gisait dans son sang, rien de vraiment gênant n’était à signaler. Ils étaient entiers, le fruit de leur cambriolage avait dépassé leurs espérances, et qui plus est Cheyenne ne semblait pas encline à leur tirer dessus. D’accord, il ne mettrait pas sa main à couper que ses intentions à son égard soit des plus amicale, d’autant qu’elle avait l’air d’avoir compris. Compris qu’ils n’étaient pas ce qu’on pouvait qualifier d’individus normaux et d’une banalité affligeante, mais bel et bien dotés de capacités hors du commun. Et même si l’idée qu’un tiers puisse être au courant de cette spécifié, ce n’était ni le moment, ni l’endroit pour en parler. Ou leur petite conversation risquait fort de se terminer sur les sièges crasseux d’un commissariat, s’ils n’étaient pas abattus par les gardes entre temps. Alternative qu’il préférait éviter. Pour lui, mais surtout pour Mallory. Parce que, lorsqu’il lui avait proposé de prendre la route avec lui, ils avaient passé l’accord tacite qu’il serait toujours présent à ses côtés, à veiller sur elle en quelque sorte, même s’il la savait parfaitement capable de veiller sur elle-même. Simplement, il ne pouvait pas imaginer qu’il lui arrive du mal en sa présence. Il ne le supporterait pas.


Drake jeta un coup d’œil qui était plus ennuyé que véritablement effrayé à la jeune femme quand il vit Cheyenne sortir son arme, une fois encore. Même s’il avait comprit qu’elle n’allait pas les viser ou tenter quoi que ce soit contre eux, voir cet objet de métal dans la même pièce qu’eux, au mains d’une tueuse professionnelle, n’était pas vraiment le genre de chose qu’il appréciait. D’une part parce qu’il n’aimait pas la façon qu’elle avait d’exécuter ceux qui se mettaient en travers de son chemin, et d’autre part parce qu’il était convaincu qu’il y avait d’autres moyens de mettre un type KO, et ce même s’il avait la carrure d’un bœuf de 500 kilos. Enfin, façon de parler.

Un sursaut le secoua lorsque que Cheyenne tira droit dans le mur, le renforçant dans l’idée qu’il avait depuis le départ. Cette fille était complètement cinglée. Un peu comme un serial killer, mais avec un touche de Jack Sparrow. Mais de là à tirer dans les murs, il devait avouer qu’il ne s’y attendait pas. Sauf que, si elle avait décidé de s’entrainer au tir, grand bien lui fasse, mais il ne fallait qu’ils soient touchés. Hors de question. Rencontrant le regard ébahis le Mallory, il haussa les épaules et la suivit vers la sortie de la suite. Quitter l’atmosphère morbide du lieu ne pourrait que leur faire du bien, et un peu d’air frais ne serait pas de luxe face à l’ambiance saturée de sang.

Lorsque Cheyenne revint dans la pièce, il ne put retenir un froncement de sourcils. Elle avait parue si calme auparavant, et là il semblait que quelque chose la déstabilisait. Et il doutait fortement que ce soit sa capacité hors de la normale, qui, bien que conséquente, n’était pas du genre à effrayer les tueurs aguerris.


« Je suis d’accord avec elle » Il croisa le regard de Mallory, acquiesça sans un mot de plus, ce qui signifiait qu’ils devaient vraiment filer. Plus de temps à perdre en bavardages inutiles.

Tiens donc, finalement elle n’avait pas tiré dans le vide, à en juger le second corps qui gisait dans le
couloir de l’hôtel. Mort, lui aussi. Drake ne put réprimer une grimace de dégout face à faciliter qu’elle avait à tuer, mais ne dit rien de plus. A quoi bon ?

Lorsque que la première caméra fut hors d‘usage, il jeta un regard admiratif à Mallory: une fois de plus, il était impressionné de la façon dont elle utilisait son pouvoir, pile au moment où il le fallait. Lui-même n’aurait rien fait de plus que de mettre en pièces les caméras sans réaliser que son image resterait gravée sur la bande. Certaines fois, elle faisait vraiment preuve de plus d’esprit qu’elle n’en avait l’air lorsqu’elle jurait comme une chiffonnière. Une par une, les caméras étaient devenue hors d’usage sous l’éclair bleu de la jeune femme, et tout était à deux doigts de s’être déroulés de la meilleure façon qui soit, quand …

Ding.

Il ne tiqua même pas au juron de Mallory, et resta une imperceptible seconde sans voix. Le temps de comprendre ce qui se passait, et de réaliser qu’ils avaient bien moins de trois minutes qui filer. A peine trois secondes.

L’ascenseur s’ouvrit, et six empotés en uniforme armés d’un pistolet dont la sécurité était activée en sortir dans un boucan monstre. Dans un mouvement réflexe, Drake serra le point en faisant pivoter Mallory derrière elle: on voyait qu’ils ne tireraient pas vue pour le moment, mais le suite n’était pas si sûre. Et la patrouille fonçait droit sur eux. Ils étaient repérés, et n’avaient que deux options: filer en espérant ne pas être touchés, ou rester et en priant pour les neutraliser avant qu’ils ne le fasse sur eux. Une sorte de roulette russe, en gros …


« Cours! » Il lui désigna l’escalier d’un signe de la main: même s’il doutait de s’en sortit parfaitement tout seul, il était en revanche sûr de la incompétence. Et il était presque sûr qu’ils ne le viserait pas intentionnellement. Ils étaient bien trop couards.

Un léger sourire étira ses lèvres, et il s’attarda une fraction de seconde de plus « On se rejoint en bas dans une minute ? » Et si elle ne semblait pas d’accord, son ton était sans répliques: il avait longtemps vécu dans un milieu violent et les gardes, fut t-ils armés, ne l’effrayaient pas.

Il s’avança de quelques pas dans le couloir, les mains écartés pour montrer qu’il était désarmé, un sourire innocent sur son visage angélique:
« Je peux vous aider messieurs ? » Dans cette posture, en plein milieu du couloir et l’air le plus naturel du monde, il ne ressemblait pas le moins du monde à un cambrioleur, et ça les gardes s’en rendirent compte. Drake espérait maintenant que Mallory avait réussit à partir, et il avisera la suite plus tard. Improviser était sa nouvelle spécialité.
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MessageSujet: Re: We call it the Fate [R.]   We call it the Fate [R.] Icon_minitimeSam 29 Mar - 12:09



Cheyenne acquiesça d’un signe de tête mais se figea alors que Mallory prenait les devants. La tueuse arqua un sourcil inquiet, tandis qu’elle s’avançait seule dans le couloir. C’est en voyant les éclairs bleus crépitants sortir de ses mains pour aller s’écraser sur un boîtier de sécurité qui bloquait la sortie de secours qu'elle comprit. Le petit manège continua avec les autres caméras qui eurent le même sort que le boîtier. D’un signe approbatif de Mallory, Cheyenne sortit enfin de la chambre, et tendit sa main vers Mallory, se proposant naturellement de passer la première. Avantage ou pas, la chambre se trouvait au bout du couloir et le chemin qui la séparait à l’ascenseur semblait dramatiquement long soudain. S’y dirigeant au pas de course, elle se figea alors d’un coup, sentant Mallory la percuter de plein fouet dans le dos, lâchant un mot qui résumait, ma foi, fort bien la situation. Suivant le « ding » abrutissant de l’ascenseur qui arrive à l’étage, une horde de molosse en costume sortirent de cet ascenseur untel unit, et se dirigeaient avec les yeux pleins de colère et d’envie de fracasser des os dans les yeux, vers le trio qui se trouvait piéger. Cheyenne sentit alors ses tempes vibrer sous la pression et la montée soudaine d’adrénaline qui s’opérait en elle, ce n’était pas le moment, et ce n’était pas une bonne idée. Elle savait qu’elle pourrait neutraliser ces gardes, mais les retombés que cela causerait sur elle et les personnes proches comme Drake et Mallory seraient très dangereuses. Loin du fait qu’elle se souciât de leurs sorts, mais elle n’appréciait guère tuer si on ne lui en avait pas donné l’ordre ou si elle ressentait presque une once de sympathie à leur égard. Elle pivota donc et se rua vers l’escalier, pourtant persuadée que le couple la suivait. Dévalant les escaliers en tête, elle se figea de nouveau, n’entendant que les clapotis des chaussures de Mallory. La main fermement accrochée à la rampe, elle se plia et presque affolée, elle demanda à la jeune fille :

« Mais où est Drake ??? »

Elle ne laissa pas vraiment le temps à Mallory de répondre, et comme si soudain elle s’était sentie attachée à la précieuse mission de les protéger de la mort, elle poussa Mallory et regrimpa les escaliers en marmonnant des « Mais putain de bordel de merde quel con cet abruti. » Qu’espérait il ? Il n’avait jamais rencontré des gardes de sécurité d’un casino dirigé par la mafia ce gogole ? Alors qu’elle sauta deux à deux les marches, elle fut projetée dans son élan en dehors de l’escalier, percuta Drake qui se trouvait toujours là, tel un chien de garde qui protège les escaliers.

« T’es timbré ou qu… »

Cheyenne pivota sa tête, se rendant soudain compte que les gardes venaient de découvrir leur « ami » qui était allongé par terre, baignant dans le sang qui se répandait dans son crâne. Autant Drake n’avait pas la tête d’un tueur ou d’un cambrioleur, Cheyenne, elle, l’avait. Alors qu’ils s’approchaient d’eux en silence, tels des buses qui s’approchent silencieusement d’un cadavre pour le dévorer, la jeune Harrols sentit son cœur marteler sa poitrine. Ce n’était qu’une question de minute avant qu’ils ne dégénèrent leurs armes. Elle restait là, accroché aux épaules de Drake, se trouvant toujours devant elle. Ces grands gaillards n’étaient pas du tout des spécialistes du corps à corps, et préféraient de loin dégainer au dernier moment leurs balles et faire des trous partout.

L’un deux se mit soudain à ricaner, se moquant ouvertement de ce que Drake avait apparemment dit. Cheyenne fusilla du regard le garçon qui se trouvait devant elle, le félicitant ironiquement.


« Je sais pas ce que t’as dis mais tu passes pour un con. » murmura Cheyenne, sentant se mêler en elle peur et excitation.

Alors qu’ils avaient parcourue la totalité du chemin, se trouvant à quelques mètres d’eux, ils se figèrent soudain. Voilà. Ca y est. Ils allaient dégainer et tirer. Ensuite ça serait le tour de Mallory qui se trouvait Dieu sait où dans l’escalier. Et la super force de Drake n’arrêterait jamais les balles. Sauf s’il savait extrapoler sa force en champs de force, mais vu l’animal il ne devait pas totalement contrôler ce don si spécial.

Soudain, aussi rapide qu’un éclair, ils sortirent leurs armes des fourreaux qui se trouvaient sous leurs vestes. Rapide, trop même beaucoup trop rapide. Dans un mouvement tout aussi simultané, Cheyenne éleva sa main comme pour pousser un mur invisible ; les coups partirent à la volée : le bruit sifflant des balles traversa le couloir et Cheyenne ferma les yeux, sentant toute la peur l’imprégner. Une seconde passa. Rien. Alors, elle ouvrit les yeux, les balles se trouvaient à quelques tout petit centimètre d’elle et Drake, reposant dans l’air comme figé dans leur état. Un silence suffoquant s’était alors installé, les deux groupes observant avec horreur et surprise les balles en suspension dans l’air. Elle n’aurait pas du, pourtant son pouvoir s’était manifesté. La petite boule explosa en elle, le poison coulant en elle comme un doux nectar. Ses yeux s’assombrirent, tandis que ses muscles se tendirent. Deux choix se posaient à elle, mais elle ne les contrôlait pas. Plus, elle ne contrôlait plus. C’était pile ou face. Une chance sur deux pour savoir se que l’Autre Cheyenne ferait. Les balles repartiraient elles en arrière pour aller tuer les gardes, ou continueraient elles leurs courses vers elle et Drake ?
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MessageSujet: Re: We call it the Fate [R.]   We call it the Fate [R.] Icon_minitimeSam 29 Mar - 16:29




De lourds pas se faisaient entendre dans le couloir et Mallory se figea dans le couloir, sentant la panique prendre possession de ses sens si elle ne se raisonnait pas rapidement. Heureusement Drake la fit glisser derrière lui et le simple fait de sa présence lui remit les idées en place. Il lui ordonna de s'enfuir par les escaliers mais elle lui lança un regard interrogatif. Et lui ? Il sentit son questionnement et se tourna vers elle le temps de lui sourire. Bien sûr, elle était contre cette idée mais déjà Cheyenne s'engouffrait dans les escaliers et Mallory partit à sa suite, non sans remords ni regrets, mais elle faisait une confiance aveugle à son compagnon de route. Il savait toujours ce qu'il faisait, et il était un très bon acteur. Les deux filles dévalèrent le premier étage à toute vitesse mais Cheyenne, qui n'avait pas entendu Drake, se retourna pour le chercher du regard, et chose plus que surprenante, elle fit demi-tour et partit à son « secours ».

La jeune femme aux boucles brunes resta interdite un moment, d'étonnement et le corps plié d'essoufflement, et remonta les marches deux à deux en s'appuyant sur la rampe de fer glacé. Il ne lui restait que trois marches à monter et deux mètres pour sortir de la cage d'escalier quand le bruit assourdissant de multiples coups de feu résonna dans les airs.


« Oh merde ! » lâcha-t-elle entre deux souffles difficiles, et déjà l'odeur de poudre venait chatouiller ses narines.

Elle redoutait le pire quand elle fit irruption dans le couloir mais elle ne s'attendait surtout pas à ça. Sa mâchoire serait tombée à terre si elle avait été dans un dessin animé. La scène semblait comme figée, la horde de gardes tous aussi imposant qu'un troupeau de rhinocéros enragés bloquée dans une expression de peur et de surprise en même temps – il ne manquait pas longtemps avant qu'ils ne sortent de cet état et qu'ils tirent de plus belle, Drake et Cheyenne comme glacés dans un début de mouvement de fuite, et surtout, une dizaine de balles paralysées dans les airs juste devant eux. Cheyenne aussi. Mallory articula silencieusement un juron comme pour se redonner courage et parut en pleine lumière, un peu sur le côté de Cheyenne et Drake, la main droite tendue en avant.

Une gerbe d'éclair jaillit alors du bout de ses doigts et transpercèrent le champ magnétique de Cheyenne par endroit, créant dans le champ les mêmes cercles concentriques que l'on pouvait voir lorsque l'on jetait un caillou dans l'eau, sauf que ceux-ci était bleus et brillaient de quelques étincelles pour atteindre les balles qui tombèrent à terre inanimées et intactes. Elle lança juste après deux éclairs plus puissants et plus concentrés en direction des gardes alors qu'elle avançait rapidement vers Drake et Cheyenne et en toucha deux sur les cinq présents, les mettant à terre, paralysés par l'intensité du choc.


« On se tire ! » hurla-t-elle en faisant demi-tour avant de lancer à l'aveuglette un dernier éclair qui transperça de nouveau le champ magnétique et un des gardes qui avait évité le coup en profitant pour tirer plusieurs fois.

Le sifflement des balles vint chatouiller l'oreille de Mallory tandis qu'elle lançait un ultime éclair et refermait la porte de l'issue de secours derrière eux, attrapant un balai abandonné dans les environs pour bloquer les poignées avant de descendre en courant sans regarder derrière elle. Il fallait courir vite, très vite, avant que les gardes des autres niveaux ne soient alertés de l'attaque, et de petits éclairs clignotaient dans ses poings fermés, prêts à jaillir si quelqu'un se mettait inopportunément en travers de leur chemin. Elle n'avait jamais électrocuté quelqu'un jusqu'à la mort, mais la situation extrême dans laquelle ils étaient pourrait la mener à cette probabilité.
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MessageSujet: Re: We call it the Fate [R.]   We call it the Fate [R.] Icon_minitimeDim 30 Mar - 19:19

L’idée qu’il avait eu de s’exposer ainsi, sans y réfléchir plus d’une fraction de seconde, en face de gardes ayant plus la facture de molosses que d’hommes ne semblait plus aussi bonne qu’elle avait semblé l’être quand elle avait traversé son esprit. Pensait-il vraiment qu’il réussirait à filer alors qu’un deuxième cadavre jonchait le sol dans un rayon de dix mètres carrés ? Assurément, il avait voulu faire diversion pour laisser à Mallory le temps de partir, mais maintenant qu’il faisait face à ses six gardes, la solution miracle se faisait attendre. Et même si pour le moment, Drake ne se sentait pas en danger de mort puisqu’il masquait les escaliers ainsi que le cadavre, ce n’était plus qu’une question de seconde avant que tout n’éclate, et qu’il n’ait plus que quelques fractions de seconde pour décider de la suite. Sauf que le seul plan plausible qu’il avait était un salto arrière dans l’escalier avec une chance sur deux de se fracasser le crâne sur l’arête des marches, ou se jeter à terre dans la fusillade se déclencherait, et augmenter son espérance de vue d’au moins deux secondes. En gros, il était dans le pétrin. Et pour de bon cette fois ci, puisqu’ils étaient dans un endroit sous le joug des mafieux, des Androsi. Il aurait put s’en tirer si on l’avait reconnu, il aurait même été reçu avec les honneurs, mais au rythme dont les choses progresserait, ce serait quand il serait six pieds sous terre qu’on réalisera qu’il était effectivement le fils Cavendish. Son patronyme ne lui était donc d’aucune utilité dans ce cas.

Il adressa un sourire d’une hypocrisie à peine voilée à celui qui l’interpella en termes peu flatteurs en passant à côté de lui, vers la porte de la suite, et il se mordit la lèvre: dans quelques secondes, son cas serait réglé, et il ne pouvait pas filer maintenant, le couloir de l’escalier se révélant être un coup gorge. Un sursaut le secoua en sentant qu’il le percutait par derrière, et posta immédiatement la main à sa ceinture, mais se calme quand il entendit la voix de Cheyenne. D’accord, il aurait préféré moins la voir, mais c’était toujours mieux qu’un autre vigile, et elle n’aurait pas l’ombre d’un doute si la situation dégénérait.


« Timbré ? Pas à ma connaissance … » Ils étaient encore en vie, alors que s’ils avaient tous les trois détalés, il en était finit de leur peau. Qu’ils soient si jeunes ne poserait aucun problème aux autres pour les tirer comme des lapins, il le sentait. En gros, sa manœuvre ne leur avait permit que de gagner un peu de temps.

Toujours avec une immobilité de statue, Drake regarde la scène qui se déroulait, tentant de se convaincre qu’il ne rêvait pas: il était devant une cage d’escalier, une tueuse accroché à ses épaules qui doutait visiblement de sa santé mentale, en train de surveiller un groupes de balourds armés qui comprenaient qu’ils étaient responsables de la mort de leur collège. La routine quoi. Une nouvelle grimace hypocrite s’inscrit sur son visage quand il croisa le regard furieux de Cheyenne, mais il n’haussa pas le ton, se contentant de persifler entre ses dents « Peut être, mais au moins on est encore en vie tu te souviens ? »

La suite se déroula si vite qu’il n’eut pas le temps de tout comprendre. Ce fut trop rapide, trop étrange, trop inattendu. Le temps d’une petite seconde, les six hommes avaient cessé de s’intéresser à leur camarade mort pour s’occuper d’eux. Le temps d’une petite seconde, ils avaient dégainés et ouvert le feu sans la moindre hésitation. Le temps d’une petite seconde, il se fut gisant dans son sang, mais le destin en avait décidé autrement en plaçant Cheyenne à côté de lui. Parce que lorsqu’il ouvrit les yeux qu’ils avaient machinalement fermé, il n’était pas mort. Mieux, personne n’était mort, et les balles flottaient à la hauteur de ses yeux, à quelques millimètres, dangereuses et mortelles. Sans supports pour les retenir, rien. Elles flottaient dans l’air, retenant parce, à ce qu’il pouvait imaginer, la main tendue de Cheyenne. On dirait qu’ils n’étaient plus les seuls à avoir quelque chose à cacher …

Drake sentant son cœur tambouriner contre sa poitrine, les yeux fixés sur les balles, les points serrés. Était-ce une seconde de répit, où étaient t-ils bel et bien hors de danger ? Il ne saurait le dire, se contentant de rester figé sur place, dans l’attente d’un élément susceptible de le sortir de sa léthargie face à cette menace de mort imminente. Et la tueuse à côté de lui n’allait surement pas l’aider, ses yeux ayant virés vers une drôle couleur, plus sombre. Effrayante.

Finalement, ce fut Mallory qui réussit à le faire réagir. Un éclair bleu fit tomber les balles dans un bruit métallique, et un autre mit deux des gardes hors d’usage tandis que les autres reprenaient tout juste leurs esprits, et ouvraient de nouveau le feu. Et cette fois, il n’y avait plus rien pour les arrêter. Rien du tout, Cheyenne semblant être plongée dans un état second, différent. Et s’il lui était reconnaissant pour ce qu’elle avait fait, il n’allait pas non plus attendre ici pour se faire tuer.


« Une seconde » Attrapant sans ménagement le bras de tueuse, il la fit passer devant lui dans la cage, à la suite de Mallory qui venait de repartir. Quelque chose lui disait qu’il y aurait eu un véritable carnage si elle était restée dans la pièce avec les autres hommes armés.

Le reste fut une sorte de course poursuite dont le but n’était pas une coupe, mais bel et bien la vie. Rester en vie était la raison de leur essoufflement, de leur regard inquiet dans toutes les directions, de leurs brusques changements de direction, et même de leur vitesse folle malgré la fatigue que le risque occasionnait chez eux. Au contraire, une poussée d’adrénaline les animaient et leur instinct de survie finissait le travail. Plusieurs secondes s’écoulèrent, quand un hurlement se fit entendre, et une porte s’ouvrit à la volée, et trois hommes en sortirent, une lueur meurtrière dans le regard. Sauf que, le petit groupe venant tout juste de passer la porte et Drake fermant la marche, il n’eut qu’à se retourner pour leur faire face. Et en profita pour décrocher un coup en pleine mâchoire du premier, qui trébucha sur le second, et tout deux tombèrent dans un enchevêtrement de pieds et de jambes tendis qu’il reprenait sa course jusqu’à l’issue de secours qui se profilait à quelques mètres. Peut être cinquante.

Le but semblait tout proche, quand il sentit quelque chose le heurter violemment, et une fulgurante douleur lui envahir l’épaule. Il n’avait pas entendu le sifflement qui précédait la plupart du temps ce genre de douleur, mais comprit immédiatement qu’il avait été touché à l’épaule. Un cri de douleur qu’il ne put retenir s’échappa de ses lèvres, et il trébucha, manquant de tomber et se renenant sur la paroi du couloir. Il se redressa avec un juron, tandis que sa main valide venait rencontrer son épaule: déjà le sang tachait sa chemise blanche, et ses doigts étaient teinté du liquide rouge. Sauf que d’autres balles le frôlaient sans pourtant le toucher, et l'autre avait commencer à la courser, et il n'avait pas l'air armé des meilleurs intentions. Le visage crispé par les élancements de plus en plus violents venant de son épaule, Drake se jeta dans un recoin de fortune dans le couloir, et se laissa glisser sur le sol: il n’avait rien ajouter, sachant qu’il était bien trop risqué d’appeler à l’aide maintenant. Les yeux mi-clos, la mâchoire serrée, la douleur s’intensifiant dans son épaule, il ne lui restait plus qu’à attendre. Quoi, il n’en avait pas la moindre idée: il espérait juste que les deux autres avaient réussit à filer, et que le garde ne l’achèverait pas maintenant. Une once d’humanité dans un monde de brutes, était-ce trop en demander ? Il n’aurait su le dire, mais la déjà l’hémorragie semblait se calmer, bien que la douleur soit toujours aussi lancinante. La seule chose qui occupait ses pensées maintenant était Mallory, et ce qui allait lui arriver maintenant qu’il était hors jeu. Il la savait assez débrouillarde pour s’en sortir, mais savait aussi qu’il n’y avait que très peu de chances qu’elle s’en aille sans lui. Alors que c’était précisément ce qu’il voulait qu’elle fasse, au lieu de risquer sa peau parce qu’il s’était fait toucher …
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MessageSujet: Re: We call it the Fate [R.]   We call it the Fate [R.] Icon_minitimeDim 30 Mar - 23:06

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Comme si l’on venait d’allumer la lumière dans une pièce sombre, Cheyenne sursauta à la vue des éclairs bleus qui firent s’écraser les balles de pistolet au sol. Elle respira fortement, les yeux dans le vide, tentant de se souvenir de ce qui venait de se passer, ayant perdu tout contrôle d’elle-même durant ce court laps de temps. Elle n’eut pas réellement le temps de se remettre physiquement et psychologiquement, qu’elle se faisait déjà propulsé dans les escaliers qu’elle avait descendus et remontés il y avait quelques toutes petites minutes qui semblaient être des heures. Le souffle rauque, l’esprit encore embué par un enchevêtrement de souvenirs floues, elle descendit les escaliers, suivant Mallory et sentant l’empressement de Drake derrière elle. Bifurquant à l’aveuglette, ses jambes semblant dicter et non son cerveau, elle jetait de temps en temps des coups d’œil autour d’elle, et se surprit à ne plus reconnaître le papier peint jaunis aux imprimés de fleurs de lys du casino. Pourtant Dieu seul sait qu’elle les connaissait ces couloirs, mais là, rien, comme si ce qu’elle voyait n’arrivait pas à s’imprimer avec exactitude sur sa rétine.

Ses tempes tremblaient alors que son rythme cardiaque ne faisait qu’accélérer. La « deuxième » Cheyenne n’en pouvait plus, elle voulait sortir, exploser enfin. La tueuse cherchait désespérément à s’accrocher à la réalité, ses sens se bloquant presque tous, elle ne répondait plus d’elle-même. Seuls des flashs horribles arrivaient en rafales, des souvenirs insupportables d’une fuite similaire, il y a des années à présent, alors qu’elle se sauvait du Laboratoire. Des gens autour d’elle qui ne lui aspirait rien, des couloirs identiques, des bruits, l’alarme, et l’envie de tuer, d’exploser enfin. Son souffle commença à s’épuiser. Sa maigreur, son manque évident de protéine, sa trop grande absorption de bière, de nicotine et de médicaments en tout genre avaient raison de sa santé. En même temps, elle ne misait jamais sur son don à courir pendant des kilomètres. Elle avait toujours appris à se débrouiller seule, disparaître aussi furtivement qu’elle était apparue. Mais là, alors que tout avait foiré, elle savait à présent qu’elle était incapable de s’adapter à des situations extrêmes et ça l’énervait au plus au point de ne pas pouvoir contrôler ce qui se passait.

Soudain, un cri strident éveilla la jeune Harrols de ses pensées floues, et ne réagit même pas, alors que trois hommes déboulèrent de Dieu sait où, armes au poing et l’air féroce. Elle continua cependant sa course car ils étaient trop en arrière pour y prêter une importance quelconque. Elle avait juste oublié Drake. Elle ne tiqua pas, et ce n’est qu’au bruit grinçant d’une mâchoire déboîtée, qu’elle jeta furtivement un regard dans son dos, et vit avec un soulagement peu réalisé que le jeune homme avait réussis à se débarrasser des gros Malabars. Les murs de couleur vert pale écaillé indiquait à coup sûr qu’ils étaient dans les sous sols, peut être non loin des cuisines et au bout de ce couloir on voyait se dessiner une porte métallique avec un panneau rouge indiquant la sortie de secours. C’était tout gagné. Plus que quelques mètres, et le battant de la porte serait entre ses mains. Les balles continuaient de siffler, et alors que Cheyenne immergeait petit à petit de sa semie-léthargie, un cris cependant la fit sursauter. Il était différent et loin d’être similaire à ceux des gardes de sécurité. Elle se figea d’un même mouvement que Mallory qui était toujours devant elle, et se retourna aussi prestement qu’elle. Drake était tombé sur le sol, sa main tenait son épaule, le sang s’écoulant de cette même épaule. Le sang. La bouche ouverte, Cheyenne sentit son esprit divagué une nouvelle fois. C’était comme sortir de son enveloppe charnel, son esprit l’observant de loin en riant. Des œillères l’empêchèrent de voir, et impossible de dire si Mallory avait rejoins Drake ou pas.

La tueuse serra alors d’un coup son poing. La fureur montait en elle, aussi vite que les gardes qui se dirigeaient en poussant des cris de victoire d’avoir réussis à en avoir un. Elle n’avait personne. Personne à qui s’accrocher, à qui elle livrerait sa vie, et se sacrifierait pour qu’elle vive. Et c’est en voyant Drake, que son Autre, sortit tout à coup, tel un lion qui bondit sur sa proie, et dans un élan presque invisible, elle sentit son corps tout en entier, comme si chaque parcelle de ses muscles, de ses os lui appartenait et elle le contrôlait. Son poing se serra un peu plus, et un bruissement, semblable à celui d’un immense bar en fer qui se tord déchira le demi silence. Les gardes s’arrêtèrent, se figeant, armes toujours à la main, la sécurité ôté. La porte du fond commença à trembler. Les Colt et autres armes semi-automatiques des gardes commencèrent aussi à vibrer dangereusement.

Elle fit un pas en avant. Son muscle semblait comme s’éveillé après un long sommeil, comme si elle redécouvrait la marche. Un deuxième pas, la tête baissée le regard noir. Les veines de ses bras se mirent à gonfler, l’hémoglobine circulant à une vitesse folle dans ses vaisseaux. Elle s’arrêta, jeta un regard derrière elle, observant la porte, et se retourna de nouveau vers les gardes. Dans un mouvement unique, dicté par la peur et la crainte, l’intuition ne les trompant pas, ils resserrent leurs prises autour des cross des pistolets, et enclenchèrent le canon. La porte de sécurité se décrocha se des gongs, et traversa alors à une vitesse folle le couloir, passant au dessus de la tête de Cheyenne et de Mallory et Drake pour aller s’écraser en diagonale sur la horde de garde qui continuait de tiré sur le « mur » qui les séparait à présent des trois personnes.

Cheyenne tendit sa main, et continua sa marche, la porte se figeant alors, bloquant le passage des molosses.

« Il va falloir se dépêcher je ne pense pas tenir très longtemps. » Elle aurait voulu le murmurer, mais elle l’avait crié à l’adresse de Mallory qu’elle ne voyait même plus, trop obnubilée par ce qui se passait devant elle. Se concentrant de toutes ses forces, les canalisations supérieures se mirent alors à frémir dans des bruits inquiétants. Ne pouvant calculer son flux, elle savait que tout le fer qui se trouvait dans cette pièce allait finir par exploser. D’un coup, un bruit sourd retentit dans son dos, et alors qu’elle se retournait, elle se rendit compte qu’une énorme beine à ordure avait été attiré par le champs magnétique et se dirigeait droit sur elle. Elle se mit alors de profile, et éleva son autre main, plissant les yeux et contractant ses muscles au maximum. La beine ralentit mais ne s’arrêta pas, avançant à une vitesse folle. Elle freina quelque peu à une dizaine de mètre d’elle, mais tremblait, tentant d’entrer dans le champ magnétique.

« MALLORY JE T’EN PRIS ».
Cheyenne hurla à la mort, sentant du sang s’écoulé de son nez, ses jambes se contracter sous la douleur, son cerveau frappant dans sa tête, comme s’il allait exploser. Il lui fallait encore un peu de force, encore un tout petit peu, pour exploser le champs magnétique. Elle avait beau cherché en elle, elle le savait, elle ne contrôlait pas assez son pouvoir et son double pour pouvoir le faire. Les roues de la beine s’affaissèrent sur le sol, faisant des étincelles alors que la porte se tordait comme une feuille de papier : les gardes pourraient bientôt passer. Elle sentit des larmes chaudes s’écouler sur ses chauds se mêlant au sang qui coulait de son nez. Qu’allait il arrivé ?
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MessageSujet: Re: We call it the Fate [R.]   We call it the Fate [R.] Icon_minitimeMar 1 Avr - 18:22




4. 3. 2. 1.

Les numéros des niveaux du Dark King s'enchaînaient comme un compte à rebours dont l'issue n'était pas certaine pour les différents participants. Mort, torture, échappatoire... A ce stade de la course ils n'en savaient encore rien et pourtant ils atteignaient les derniers niveaux avant le zéro. Mallory avait le coeur au bord de l'explosion, le sang qui pulsait dans ses veines faisait défiler dans son cerveau une liste de solutions qui changeaient à chaque seconde, chaque enjambée qu'elle faisait. Elle évaluait sans cesse la distance qui la menait à l'issue la plus proche, décomptait les pas jusqu'au prochain virage derrière lequel tout pouvait se profiler. Mais pour l'instant, c'était toujours un nouvel escalier à dévaler, une nouvelle bouffée d'adrénaline devant la voie libre. Un hurlement manqua de lui faire avoir une syncope et quand elle se retourna, ses boucles parfaites volant dans les airs comme pour une pub pour un shampooing, malheureusement elle n'arborait pas du tout le visage extatique des actrices mais plutôt une expression d'intense effroi devant la porte qui s'ouvrait à la volée juste derrière Drake qui fut assez rapide pour mettre les deux gardes hors-jeu. Ils n'étaient qu'à quelques marches de l'issue de secours.

Cheyenne passa devant elle et Mallory la suivit, voyant que Drake s'en était sorti, et elle s'engouffra avec la tueuse dans le dernier couloir. Les derniers mètres. L'issue de secours les narguait et semblait s'éloigner à chaque pas un peu plus d'eux. Elle n'avait plus l'impression de respirer, l'air semblait passer dans sa gorge par un simple mouvement physique sans qu'elle n'ait à forcer, ses jambes continuaient de la porter alors qu'elle était épuisée et que sa vue se brouillait de fatigue. Mais elle savait que si elle tendait les doigts maintenant ils toucheraient la porte et alors ce serait gagné.


« DRAKE ! »

Elle avait reconnu sa voix malgré le fait qu'elle avait été déformée par la douleur. Elle l'aurait reconnue entre mille, même un souffle ou un murmure aurait suffit à ce qu'elle l'identifie parmi une foule de gens parce que la moindre chose qui s'assimilait un tant soit peu à Drake attirait son attention. La jeune Fitzgerald fit volte-face et ne vit pas Drake immédiatement, mais une ombre disparaître dans un recoin creusé dans le mur pour y loger les lances à incendie. A l'autre bout du couloir, là d'où ils venaient, des souffles rauques et des cris annonçaient l'arrivée imminente des gardes du casino, et cette fois, ils ne seraient pas en minorité. Elle jeta un coup d'oeil à Cheyenne puis s'élança vers l'endroit où elle avait vu disparaître Drake pour tomber à genoux à côté de lui. Pour une fois elle resta sans voix devant la chemise tâchée de vermeil de Drake, elle n'avait pas le temps de jurer. Elle évalua la situation. Il était blessé à l'épaule et il n'y avait pas de garrot possible, mais aucune artère ou veine semblait avoir été touché au vu de l'écoulement de sang qui était faible. Mais déjà les hommes de main apparaissaient dans le couloir et elle vint se positionner du côté valide pour qu'il passe son bras autour de son épaule.

« Tu rêves je te laisse pas ici » souffla-t-elle alors qu'elle le poussait à prendre appui sur elle.

Cela avait toujours été du ressort de Drake de protéger Mallory, en partie parce que son pouvoir était d'avoir une force particulièrement plus puissante mais aussi parce qu'elle s'était beaucoup appuyée sur lui et dans tous les domaines. Il avait toujours été là pour elle, plus que de raison et pour une fois elle pouvait lui rendre la pareille. Parce qu'elle tenait à lui, certainement plus qu'il ne pouvait se l'imaginer et que ce qu'elle s'était avoué jusqu'à présent.

Un bruit aigu de métal que l'on tord résonna dans le couloir décrépi éclairé par des néons froids. Mallory et Drake n'étaient encore qu'en train de se redresser quand ce bruit retentit et Mallory stoppa leur mouvement alors même qu'elle tournait la tête vers la provenance du son. Elle n'eut pas le temps d'être étonnée que la porte que venait de dégonder Cheyenne par la seule force de son pouvoir traversa le couloir dans un sifflement et vint s'écraser sur les gardes, en en mettant deux à terre. Mallory se redressa alors, resserra sa prise sur le bras de Drake et lui lança un regard dans lequel elle lui demandait s'il tiendrait le coup jusqu'à la porte. Ils y étaient presque. Sa main était restée agrippée à son sac dans lequel se trouvait leur butin, elle ne l'avait pas lâché et elle ne comptait pas lâcher Drake non plus.


« Courage on y est presque » souffla-t-elle, en même temps que Cheyenne hurlait son nom.

La jeune bourgeoise prit une profonde inspiration et Drake et elle se parcoururent du plus vite qu'ils le pouvaient les derniers mètres et lorsque l'air froid de la nuit fouetta leur visage dans la petite impasse dans laquelle menait l'issue de secours où étaient entreposées les poubelles, il leur redonna une nouvelle vigueur, si bien que Mallory put lâcher Drake, non sans l'avoir mis à l'abri contre le mur du casino.


« Ne bouge pas ! » lui fit-elle alors qu'elle rentrait de nouveau dans le couloir.

« CHEYENNE ! » appela-t-elle pour que la tueuse les rejoigne. Elle était de plus en plus faible et la porte finit par tomber à terre, libérant les molosses mais avant qu'ils ne puissent réagir, Mallory envoya un éclair foudroyant d'une force qu'elle n'aurait pas imaginé jusqu'à présent. Mais l'adrénaline qui courait dans ses veines avait alimenté le mini générateur électrique qui se trouvait à l'intérieur de son corps frêle. Un des gardes tomba à terre. Elle ne le savait pas mais le courant électrique qu'il avait reçu avait arrêté son coeur et il était mort d'une attaque cardiaque. Ses yeux analysèrent la pièce alors que Cheyenne passait derrière elle et elle vit une poubelle qui n'avait pas été sortie. Dans la paume de sa main elle concentra alors une forte décharge électrique jusqu'à former une boule incandescente et elle l'envoya dans la benne à ordures qui fit feu immédiatement, remplissant le couloir d'une fumée épaisse et opaque qui immobilisa les gardes, parce qu'ils ne voyaient plus et parce qu'ils avaient du mal à respirer. La jeune femme recula alors pour sortir du couloir, et repéra une benne à côté de la porte qu'elle poussa devant l'entrée béante, avec l'aide d'un Drake affaibli mais à qui il restait quelques forces, parce que Cheyenne en avait arraché la porte et elle y mit feu aussi alors qu'elle ordonnait à Drake et Cheyenne de partir devant.

Lorsqu'elle les rejoint sur le trottoir principal, ils couraient encore jusqu'à s'engouffrer dans la ruelle dans laquelle Drake avait garé la voiture, et une fois dans l'ombre de la petite rue, ils purent reprendre leur souffle. Mallory s'adossa alors au mur et après quelques secondes d'un silence inquiétant, elle s'autorisa à reprendre son souffle court et bruyant.


« Bordel. »
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MessageSujet: Re: We call it the Fate [R.]   We call it the Fate [R.] Icon_minitimeSam 5 Avr - 23:28

Il s’en était fallu de peu. Quelques centimètres de plus et la balle qui l’avait touché se serait logée dans son épaule au lieu de se contenter de l’effleurer. Une seconde de plus, un mouvement de côté, et c’était sa nuque qui aurait été la cible du tireur. Pourtant, par un chanceux coup du hasard, il n’avait pas été touché profondément, mais cependant assez pour perdre du sang et se retrouver dans l’incapacité de bouger le bras. Et de réfléchir convenablement au moyen de s’extraire du pétrin dans lequel il s’était fourré. Alors qu’ils étaient à deux doigts de s’en sortir, il avait fallut qu’il fasse des siennes même si, techniquement, ce n’était pas de sa faute: il n’avait pas demandé au garde de le viser, mais le résultat était là. L’hémoglobine vermeille tachait sa chemise blanche d’un liquide chaud, son teint pâlissait rapidement, et il était coincé derrière un recoin pour extincteur à attendre Dieu sait quoi. Peut être une solution, mais qui tardait à venir.

Il cilla, et l’instant d’après Mallory était agenouillée devant lui. Il n’avait pas entendu le bruit caractéristique de ses talons sur le sol dur, mais peut être était t-il trop assommé par les élancements qui lui martelaient les tempes pour faire attention à autre chose. Drake releva les yeux vers elle, et lui adressa un sourire qui se voulait rassurant, mais qui ressembla plus à une grimace lorsqu’il se releva en s’appuya le moins possible sur elle: après tout, quand bien même il était blessé, il restait plus grand, et largement plus lourd qu’elle. Autant éviter de peser sur elle, du moins pas tant qu’il pourrait l’éviter.

« Il faut faire vite alors, sinon on risque de tous rester ici … » Malgré tout, sa voix restait d’un calme qui contrastait avec l’atmosphère violente et tendue dans laquelle ils se trouvaient. Cependant, ses yeux ne cachaient rien de l’état de nervosité dans lequel il se trouvait réellement, et ce fut un regard sombre et brillant qu’il lança à Mallory, malgré sa volonté de rester calme. Mais ça, il n’y pouvait rien.

Ils n’étaient pas tout à fait debout lorsque que quelque chose leur frôla les cheveux, passant à quelques centimètres à peine de leurs têtes à une vitesse ahurissante. Drake sursauta, et manqua de rester bouche bée en voyant une porte s’écraser contre les garde, semblant surgir de nulle part avec une violence et un vitesse certaine. Il cilla, tourna immédiatement la tête de l’autre côté, et comprit alors. C’est Cheyenne qui avait provoqué cela, son pouvoir étrange se manifestant une fois de plus, et leur sauvant une nouvelle fois la vie par la même occasion.


« Je vais tenir, me regarde pas comme ça, j’ai l’impression d’être à l’agonie » Malgré sa main plaquée sur sa plaie qui ne saignait presque plus maintenant, et son teint plus que pâle, il n’avait pas l’air si mal en point, avec le sourire enjoué qu’il s’efforçait d’adopter pour ne pas inquiéter Mallory. Après tout, il n’avait pas idée de la façon dont elle réagirait si elle comprenait que la balle qui l’avait touchée l’avait vraiment fait souffrir. Il refusait de lui imposer cela, il tenait trop à elle pour cela.

Ce fut dans un état presque inconscient qu’ils parcoururent les derniers mètres qui les séparaient encore de l’issue. A la fois les plus longs et les plus courts de tous ceux qu’ils avaient parcourus dans la soirée. Pourtant, en arrivant à la porte, Drake resta une fraction de seconde immobile, fronça les sourcils, et suivit Mallory à l’extérieur. Il avait vu Cheyenne hurler, saigner, pleurer en retenant les gardes de la façon la plus étrange qui soit. Mais ce n’était pas le moment de s’y attarder, il fallait qu’il sorte de ce trou à rat s’il tenait à rester en vie assez longtemps pour lui rendre la pareille, ainsi qu’à Mallory. Il leur était maintenant redevable, bien que cette perspective ne l’enchante guère.

L’air pur sembla lui redonner un peu de vigueur, et il se laissa lourdement tomber en glissant sur le mur. Il inspira un grand coup, fermant les paupières, et grimaça lorsque son épaule entra en contact avec la paroi dures, puis esquissa un sourire en direction de la jeune femme:
« Hé, attends une seconde, Mal… » Trop tard, elle était retourné s’engouffrer dans le coupe gorge que représentait le couloir, avant qu’il n’ai eu la bonne idée de faire le moindre geste.

Etouffant un juron entre ses dents, signe évident qu’il était contrarié puisque jamais il ne jurait. Elle y arrivait pout deux, et il était trop bien élevé pour cela. Son bras blessé ramené contre sa poitrine, le point serré, Drake se releva prestement, mais n’arriva que pour voir les deux jeunes femmes sortir en trombe du couloir, sans blessures apparentes. C’était déjà ça.

Sauf que, si le couloir était totalement enfumé, en revanche l’issue n’était pas encore bloquée, et ce fut avec une grimace qu’il aida Mallory à la bloquer avec une benne à ordure, légèrement déconnecté de la situation, mais sachant que seul son pouvoir lui permettait de faire la faire bouger, vu l’état de fatigue dans lequel il était depuis quelques instants. Fatigue qui disparut lorsque la benne prit feu sous la décharge bleutée de Mallory, et il acquiesça d’un hochement de tête lorsqu’elle leur ordonna de partir devant: après tout, il y avait moins de risques qu’auparavant, et elle ne tarderait pas à les rejoindre, il le savait. D’ailleurs, ce fut quelques secondes après qu’ils se retrouvèrent tous sur le trottoir, Cheyenne y compris, dans la sombre ruelle où sa voiture était garée, tous feux éteints dans la nuit noire. Pas même de lampadaires, juste les lumières du casino qui semblaient lugubres après ce qu’ils venaient de vire. De frôler la mort même.


« Comme tu dis » Il tourna la tête vers elle, toujours appuyé à la portière de la voiture, puis sourit de nouveau, sans qu’une grimace de douleur ne s’imprime cependant sur ses traits: il était résistant aux chocs depuis longtemps, et seuls les élancements continuaient de le faire souffrir, l’hémorragie s’étant arrêtée depuis longtemps. Il inspira un grand coup, le refit plusieurs fois de suite, puis plongea son regard dans le sien, inquiet par sa respiration saccadée et son silence inhabituel: « Tout va bien, tu es sûre ? »

Puis, sans changer de postion, il tourna la tête vers Cheyenne, qui n’avait pas meilleure mine, et hocha silencieusement la tête dans un geste de remerciement: si elle lui avait sauvé la vie, il n’allait néanmoins pas lui dire merci comme ça, il était sûr de se faire rembarrer de la meilleure façon qui soit. Ce dont il n’avait vraiment pas envie pour le moment. Même s’ils s’en était sortis pour l’instant, le risque, quoique diminué, était toujours présent. Et il leur fallait filer, et vite.
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MessageSujet: Re: We call it the Fate [R.]   We call it the Fate [R.] Icon_minitimeDim 13 Avr - 15:44

Son corps entier se souleva soudain, s’affaissant enfin sur le sol. Elle venait d’épuiser les dernières forces de la Cheyenne qu’elle était, la petite et faible jeune fille qui n’avait jamais réussis à se surpasser et à contrôler ce pouvoir si puissant qui se trouvait à sa porter. Ses jambes semblèrent se transformer en du coton hermétique, à une guimauve informe et elle s’écroula sur le sol, et sa chute fut accompagnée d’un bruit strident, la lourde porte s’affalant à son tour sur le sol, les derniers gardes encore debout se ressaisissant soudain. La vue de Cheyenne sembla se troubler, comme si elle avait ouvert ses yeux sous l’eau et qu’elle tentait avec difficulté de discerner les formes et de reconnaître son environnement. La scène qui suivit sembla se passer au ralenti, comme tous ce qui se passait avait été mis sur pause dans un film. Les gestes, les bruits, tout étaient horriblement lent ; Cheyenne comprit alors d’où venait l’halot de lumière bleuté qui était destiné à la protéger de l’assaut des gardes. Elle hocha la tête, et vit alors une masse brune s’écrouler sur le sol, à ses pieds, les yeux exorbités et la bouche tordue : crise cardiaque. Il avait été frappé d’un coup, et un mélange de colère et de surprise lui avait déformé le facial. Cheyenne recula sur le sol à l’aide de ses mains, les yeux paniqués, alors qu’un garde ronflait tel un buffle en s’avançant vers elle avec une hache que l’on trouve dans les petites armoires de verre pour détruire les portes en cas d’incendie. Il prit une accélération, et hurla tel un porcin que l’on égorgerait, se propulsant sur Cheyenne, sa hache en avant.

Dans un réflexe pur et simple, Cheyenne croisa ses bras au dessus de sa tête dans un geste rapide et furtif. Ce même geste si banal provoqua un bruit aiguë, comparable à celui d’un avion de chasse qui passe le mure du son, forma une barrière invisible devant Cheyenne où le garde vint s’écraser, et fit propulser par la force du champ à l’autre bout du couloir, sa hache s’enfonçant dans le mur. Abasourdis, les yeux ronds, la bouche entre ouverte, Cheyenne tenta de se relever, les yeux toujours fixer sur le molosse qui s’évanouie sous le choc. C’était la première fois que cela lui arrivait. Son pouvoir était devenu une sorte d’entité parallèle, la protégeant malgré elle contre des attaques extérieures. Elle venait de créer un champ de force grâce au fer contenu dans l’atmosphère. Impressionnant. Tout simplement impressionnant. Elle savait pertinemment qu’elle ne pourrait probablement jamais le refaire de par elle-même, mais elle était ravie des nouvelles facettes que présentait son don.

S’appuyant sur le mur, elle se redressa et accourue vers Mallory en titubant, toussotant violement. Elle passa derrière la jeune fille, et alors qu’elle franchissait l’embrassure où se tenaient autrefois les lourdes portes de sécurité, se retourna, se demandant ce que préparait Mallory. Son pouvoir était aussi parfait. Elle le contrôlait avec aisance, et une élégance étrange, comme si tous les deux ne faisaient qu’un. La décharge électrique s’écrasa dans un râlement sourd, la beine à ordure prenant immédiatement feu, créant une légère explosion qui déstabilisa Cheyenne. Un nuage opaque de fumée se propagea à une vitesse folle, et Cheyenne ne tiqua trop tard, et elle en huma une forte dose, relançant ses violentes quintes de toux. Pourtant, elle se mit à courir, à l’ordre donné par Mallory, et traversa la route pour s’engouffrer dans une ruelle en face. Ses jambes semblaient courir à sa place, comme si le haut de son corps s’était déconnecté du reste.

La jeune Harrols se stoppa alors devant une voiture rouge. Surprise, elle comprit rapidement que le jeune couple en était le propriétaire. Elle jeta un rapide coup d’œil derrière son épaule, se rassurant de voir les deux jeunes gens se retrouver. Elle croisa rapidement le regard de Drake qui sembla la remercier. Impossible de dire ce qui traversa les yeux de Cheyenne à ce moment même, et elle dévia rapidement son regard. Seule, elle s’avança vers le bout de la voiture, une main sur le haut de sa poitrine. Dès que sa main s’appuya sur le capot, elle se pencha, sa tête tourna, et elle se mit à vomir. Son estomac se soulevait et se tordait de douleur, alors qu’elle recrachait ses forces, ses maigres aliments qu’elle mangeait, et la fumée de l’incendie. Des larmes coulèrent sur ses joues sous la douleur. Une fois qu’elle eut l’impression de s’être vidée complètement, comme si ses dernières forces s’étaient étalées sur le bitume sale de la ruelle, elle se redressa en toussant, essuyant ses lèvres du revert de la manche de sa veste de cuir. Elle toussa et cracha sur le côté. Cheyenne tenta de se diriger vers le grillage qui se trouvait juste à côté de la voiture, sa tête tournant dangereusement, puis elle s’affala contre cette même grille.

Ramenant ses genoux prêt d’elle, elle reprenait lentement sa respiration, et bascula légèrement son visage en arrière, le dos de sa tête venant s’appuyer contre le grillage, puis elle ferma les yeux. Elle est vivante. Ils étaient vivants. Et ça, c’était une nouvelle preuve irréfutable que malgré ce qu’elle croyait, elle s’était débattue pour survivre. Elle voulait vivre. Elle farfouilla dans ses poches, extirpa son paquet de cigarette ainsi que son zipo. Dieu merci il restait une seule cigarette. C’était vraiment son jour de chance. L’allumant, elle tira silencieusement une première taf bienfaitrice et se retourna alors vers le couple. Elle prit une profonde inspiration et murmura.


« Prenez votre voiture et cassez vous vite. »

Elle savait que le temps qui les séparait d’autres gardes de la sécurité filait rapidement et il fallait aller vite, très vite. Rester tout les trois seraient les faire repérer et Cheyenne savait qu’elle serait beaucoup moins efficace si elle s’inquiétait pour d’autre. La preuve était là, cela venait de se passer. Et puis Drake était blessé c’était stupide de se déplacer ou de se mettre à courir sur les toits avec un handicapé.

« Allez dans un hôtel et soignez vous. »
Sa voix était devenue sévère, elle ordonnait. Elle s’appuya sur ses genoux et se releva, se dirigeant vers Mallory d’un pas qui se voulait à peu près sûr. Elle se posta devant elle, prit une inspiration, attendit, et tendit sa main. Elle n’était pas encore tout à fait prête pour une démonstration affective, cela se bloquait juste là, au bout de ses doigts et le fait qu’elle la posa juste sur son épaule se révéla être exceptionnel. Elle ne souria pas, et pourtant cela aurait été mieux.

« Merci pour tout ce que tu as fais Mallory. »Elle se retourna vers Drake, hocha la tête d’un air grave, cherchant ses mots. Elle se pinça finalement les lèvres et opta pour une simple phrase pourtant sortie du cœur.
« Prends soin de toi Drake. »
Elle les regarda alternativement une dernière fois et tenta d’esquisser un simple sourire. C’était con de se comporter comme ça après tout ce qui s’était passé, mais peu d’émotions pour peu d’attachements c’était le credo de Cheyenne. Elle pivota, et s’enfonça dans la ruelle. Elle connaissait ce quartier comme sa poche, elle s’en sortirait. Tout irait mieux. Elle avait grandis en une soirée grâce à … des amis.

[FIN DU TOPIC]
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